« Confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricain dans essence, son économie et sa diversité », c’est sous ce thème ingénieux et porteur d’avenir pour le festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou que se tient à Ouagadougou du 25 au 26 février 2019 un colloque à l’auditorium du CBC, ce rendez-vous du cinquantenaire se veut être une invitation pour les initiateurs du forum, à méditer autour du thème afin de contribuer au façonnement et à la transformation du plus grand événement culturel du continent; la cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence du Ministre de la culture et du Délégué Général du FESPACO.
Au cours du colloque en question, les réflexions s’articuleront autour de quatre axes dans un continuum qui ira du rétrospectif au prospectif que sont:
-Il était une fois le FESPACO
-Confronter notre mémoire
-Forger l’avenir et pérenniser le FESPACO
-Les nouvelles bases économiques
« Il était une fois le FESPACO»
Les initiateurs du colloque s’interrogent: Qu’elle est donc cette flamme que le FESPACO a su allumer, cet esprit qu’il a imprimé, cette énergie et cette dynamique qu’il a insufflées à la cinématographie panafricaine ? Comment a t-il nourri la recherche esthétique et la production d’images ?Comment a t-il su provoquer et entretenir un intérêt et un regard critique sur les cinémas d’Afrique….quelles sont les ferments répandus par le FESPACO et qui ont permis l’émergence et la consolidation d’une conscience collective ainsi que la capitalisation d’une mémoire cinématographique africaine et diasporique ouverte au monde et sur le monde, lesquelles puisent leurs forces dans les singularités imaginaires culturelles et sociétales de l’Afrique et de ses diasporas ?
C’est ce sur quoi, ainsi que sur les trois autres thèmes cites plus haut, que se mèneront les réflexions afin de trouver des pistes et solutions pour faire du FESPACO, un événement immortel et toujours, cette belle tribune d’expression des acteurs du cinéma panafricain et mondial.
Dans une salle pleine à craquer, les participants, concentrés ont visiblement fait montre d’attention pour participer aux différents travaux, pleine satisfaction pour le Ministre de la culture, des arts et du tourisme, Monsieur Karim Sango, qui dans son discours a laissé entendre ceci : « Ce colloque est l’un des temps fort de la 26ème Édition du cinquantenaire du FESPACO ».
En citant le professeur Joseph Ki Zerbo qui disait qu’il n’y a pas de collectivités humaines sans projets ni mémoire, et le Ministre affirme que le thème du présent colloque va en parfaite adéquation avec cette réflexion,voilà pourquoi je souhaite que ces instants soient un moment de réflexions franches, sincères et pragmatiques afin que des recommandations fortes voient le jour, notamment la question de financement du cinéma, la formation des acteurs, la question du marché, car rien ne sert de produire des films sans qu’il n’y ait des pistes structurées pour le marché, et je puis vous assurer que le gouvernement burkinabé sera très attentif aux conclusions des travaux, a t-il rassuré.
Même son de cloche pour la représentante de l’OIF, partenaire historique du FESPACO, laquelle a honoré de sa présence avec l’objectif de renforcer le partenariat avec ce Festival en vu de son fonctionnement continue.
Les différents travaux (Échanges) se poursuivent jusqu’au mardi 26 février 2019 où, des recommandations attendus de parts et d’autre seront formulées à la clôture.
Abdoul Aziz SAWADOGO