La Délégation générale du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) était face à la presse ce 1er décembre 2022 à Ouagadougou. Il s’est agi pour le premier responsable du festival, Moussa Alex Sawadogo et son équipe de faire le point sur les préparatifs mais aussi de procéder au dévoilement du visuel de la 28e édition du FESPACO.
«Cinémas d’Afrique et culture de la paix», c’est bien sous ce thème que se tiendra du 25 février au 4 mars 2023, la 28e édition du FESPACO. Et à quelques trois mois de la date fatidique, la Délégation générale de l’évènement a tenu à faire l’état des lieux actuels des préparatifs. Pour ce faire, c’est la salle de conférence de la mairie centrale de Ouagadougou qui a accueilli cette rencontre avec les hommes de médias. C’était en présence du Délégué général du FESPACO, Moussa Alex Sawadogo et monsieur Galip Somé, Directeur de cabinet du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, représentant son ministre de tutelle.
À en croire le premier responsable du festival monsieur Sawadogo, les préparatifs vont bon train et tout est mis en œuvre afin d’offrir un FESPACO digne du nom. « C’est vrai que le pays traverse des moments difficiles mais la tenue de cette édition démontre la force de notre résilience et résistance. C’est cela aussi la force de notre pays.” Et au représentant du ministre en charge de la Communication et de la culture monsieur Somé d’ajouter que si les autorités ont choisi de maintenir la tenue de l’évènement, c’est parce que toutes les dispositions seront prises pour garantir un meilleur déroulement de l’évènement, quand on sait que cette édition se tiendra dans un contexte sécuritaire préoccupant.
À l’issue donc de l’appel à film lancé par le FESPACO le 31 mars dernier, 1142 films ont été réceptionnés dont 84 films burkinabè. « Au nombre des 84 films burkinabè, nous avons 18 fictions longs-métrages; 14 documentaires longs-métrages; 15 fictions courts-métrages; 13 documentaires courts-métrages; 3 films d’écoles; 8 séries TV et 3 films d’animation. Les sélections officielles sont entre autres les fictions longs-métrages (15); les documentaires longs-métrages (15); les fictions courts-métrages et documentaires (30); les Panoramas (15); la section Perspectives (10); le Burkina (10); FESPACO classics (10); FESPACO Kids (10); les Séries télés (10); les Films d’animations (10) », a fait savoir le Délégué général.
Quant au Yennenga post-production, il fait savoir que 20 projets de films ont été inscrits. Pour le Yennenga Academy, monsieur le Délégué général a fait savoir que 99 candidatures ont été reçues pour seulement 15 participants retenus dont 4 Burkinabè. « En ce qui concerne les salles de projections des films, cela restera toujours les mêmes sauf les salles de l’Institut Français qui ont été saccagées. Nous réfléchissons de sorte à ajouter d’autres salles comme celle de la mairie centrale. Pour l’instant, nous avons le CBC, le CGP, le Palais de la Culture Jean Pierre Guingané, le CENASA, le Ciné Neerwaya, le Ciné Burkina, le Centre de Presse Norbert Zongo, les deux Canal Olympia de Ouagadougou. À cela s’ajoutent les projections Open air à l’Espace Gambidi, l’ATB, le rond-point de la Patte-d’Oie et le terrain Omnisport de Wayalghin », a-t-il signifié.
Parlant des partenaires, monsieur le Délégué général s’est voulu rassurant. « La situation que nous vivons actuellement n’est pas du tout aisée pour des évènements comme le FESPACO. Cela dit, en terme d’accompagnement, nous avons des confirmations et des non confirmations. Mais qu’à cela ne tienne, nous aurons un FESPACO adapté à nos moyens. C’est l’occasion pour nous de lancer un appel aux partenaires à associer leurs images à l’évènement », foi de monsieur Sawadogo. À noter également que cette conférence de presse a été aussi marquée par le dévoilement du visuel de la présente édition du FESPACO. Le visuel s’inscrit dans la dynamique du thème de l’édition en mettant l’accent sur une combattante «Sarraouinia» avec ses attributs de guerrière, une femme au point fermé et un symbole de fierté. En somme, ce visuel rend hommage à toutes ces reines d’Afrique et d’ailleurs.
Boukari OUÉDRAOGO