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FESPACO 2023 : la Guinée en quête de relance de son cinéma à travers le projet «Guinée Créative»

Présents dans le cadre du FESPACO, les professionnels du cinéma guinéen, en compagnie de leur ministre en charge de la Culture, ont animé un point de presse ce 27 février 2023, sur le site du Marché international du cinéma et de l’audiovisuel africain (MICA). L’objectif était de parler des enjeux du projet «Guinée Créative», dévoiler la nouvelle vision du pays vis-à-vis de son cinéma, mais aussi présenter les projets des réalisateurs guinéens en compétition officielle à ce 28e FESPACO.

le Directeur de l’Office National du Cinéma Guinéen (ONACIG), Noël Nama,

La Guinée Conakry a longtemps été parmi ces pays dits de cinéma avant de connaitre des périodes un peu difficiles. L’urgence pour ce pays de l’Afrique de l’Ouest est de marquer le retour de son cinéma au niveau national et international. Et à en croire le Directeur de l’Office National du Cinéma Guinéen (ONACIG) Noël Nama, la participation de la délégation guinéenne à ce 28e FESPACO dénote de la volonté du gouvernement d’impulser une nouvelle dynamique dans le secteur de la cinématographie et de l’audiovisuel guinéen. Pour lui, la Guinée a été l’avant-gardiste dans la production cinématographique en ce sens qu’elle fut l’un des premiers pays africains à avoir en son temps un complexe cinématographique.

Pour atteindre cet objectif de revenir au devant de la scène cinématographique africaine, il faut selon lui, une vision très claire et des étapes à franchir. Et cela, selon monsieur Nama, passe par la révision du cadre juridique de la cinématographie, la formation et le renforcement des capacités des acteurs du secteur, la mise en place d’une politique incitative, le financement et enfin une vraie politique de promotion, le tout doublé de bons partenariats. « C’est pourquoi nous tenons à remercier le partenaire Enabel qui nous accompagne dans ce sens et les résultats seront perceptibles dans les mois à venir », a-t-il ajouté.

La responsable du projet « Guinée créative », Marine Abondance

En effet, Enabel intervient dans cette volonté de relance du cinéma guinéen avec le projet «Guinée Créative». « «Guinée Créative» est un projet financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par Enabel. Sur l’initiative de L’Union Européenne, l’objectif est de vraiment renforcer la compétitivité et les performances des entrepreneurs, des industries créatives en Guinée notamment la mode, le cinéma, l’audiovisuel, etc. Cependant, il y a beaucoup de programmes au niveau de «Guinée Créative» et je pense notamment au programme 100% créative. Il s’agit d’un programme d’accompagnement qui a été mis en œuvre parallèlement avec des partenaires techniques. Il a déjà commencé le mois dernier et il vise à accompagner 100 entrepreneurs guinéens dans le renforcement de la montée en gamme de leurs produits, l’accès au marché et la recherche de nouvelles opportunités pour les industries culturelles et créatives », a laissé entendre la responsable du projet, Marine Abondance.

Thierno Souleymane Diallo, réalisateur du film « Au cimetière de la pellicule », en compétition officielle

Toujours selon elle, la présence des différents maillons de la cinématographie guinéenne et «Guinée Créative» à ce FESPACO, a pour objectif de pouvoir inscrire les acteurs du cinéma guinéen notamment les réalisateurs, les scénaristes, les producteurs, etc., dans les chaînes de valeurs sous-régionales. Il s’agit vraiment d’une mise à réseau à même de les aider à développer des contacts dans la sous-région. Cela dit, la Guinée est présente à cette édition du FESPACO avec deux projets cinématographiques dont le long-métrage documentaire «Au cimetière de la pellicule» de Thierno Souleymane Diallo et le film d’école «À qui la faute ?» de Ramatoulaye Bâ. Tous deux en compétition officielle.

Pour le réalisateur Thierno Souleymane Diallo, le FESPACO est comme la Coupe d’Afrique des Nations que seul le Burkina Faso organise. Foi de quoi, il pense qu’il faille saluer cette performance du Pays des hommes intègres. Pour Thierno, la Guinée a longtemps été aux abonnés absents à la biennale du cinéma africain. Il est donc temps de revenir au devant de la scène et cela a déjà commencé. À l’en croire, son film documentaire «Au cimetière de la pellicule» parle du premier film d’Afrique francophone noire, fait en 1953 à Paris. « Tout le monde en a entendu parler mais personne ne l’a encore vu. Je ramène donc ce film pour dire ce qu’a été le cinéma guinéen dans les années 60 (…). C’est pour dire que la Guinée a été un avant-gardiste du cinéma dans la sous-région et même sur le continent africain », a-t-il signifié.

Le ministre guinéen en charge de la Culture, Alpha Soumah, optimiste quant au retour sur la scène cinématographique africaine

Pour le ministre guinéen en charge de la Culture Alpha Soumah, le rendez-vous à ce FESPACO est très important en ce sens qu’au-delà de la volonté du retour du cinéma guinéen sur la scène, l’État est dans une dynamique de mettre en place un couloir de collaborations sur l’ensemble des activités du secteur culturel guinéen, avec les autorités burkinabè. C’est ce qui justifie d’ailleurs notre présence aux travaux de la confédération artisanale CODEPA, lors du dernier FESPACO. De ses dires, dans le nouveau plan stratégique de développement de la Guinée, une part belle a été faite aux industries culturelles et créatives. « Avec la volonté affichée des nouvelles autorités et le dynamisme de la jeunesse guinéenne, notre retour sera pour bientôt. Il a même déjà commencé avec la présence de nos projets à ce 28e FESPACO », s’est-il voulu explicite.

Boukari OUEDRAOGO

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