L’association «Taafé vision» a organisé un panel pour échanger sur la place de la femme dans le domaine du cinéma. C’était ce lundi 27 février 2023, dans la salle de conférence du FESPACO, à Ouagadougou.
Dans nos sociétés, la femme a toujours subi de la discrimination notamment dans le domaine cinématographique. Même si avec le temps et l’évolution des mentalités elles arrivent peu à peu à s’imposer dans ce métier, cependant les stéréotypes et les violences en leur encontre perdurent. C’est fort de ce constat que l’association «Taafé vision» a tenu ce lundi 27 février 2023, dans la salle de conférence du FESPACO, un panel pour échanger sur la place qu’occupe la femme dans le cinéma.
Pour la présidente de l’association «Taafé vision» et par ailleurs initiatrice du concept «Le genre s’invite au FESPACO» Azaratou Bancé, cette initiative découle du fait que les femmes étaient sous-représentées dans le domaine de la production audiovisuelle. C’est dans ce sens que, selon elle, Taafé vision a tenu une série d’activités en marge du FESPACO notamment la formation de 30 acteurs de la production cinématographique, du théâtre et de la musique sur les violences basées sur le genre. Le but pour elle est d’amener ces acteurs à tenir compte du genre dans leur travail en œuvrant à ne pas perpétuer les stéréotypes et à produire des films faisant la promotion des droits de la femme et la lutte contre les violences basées sur le genre. Les organisateurs ont appelé les femmes du 7e art à aller au-delà des préjugés, de ne pas avoir peur d’échouer et à œuvrer dans l’atteinte de leurs objectifs.
La panéliste Augusta Palenfo, dans la même logique, a invité ses jeunes sœurs à ne pas céder à la facilité mais à travailler afin de mériter leur place. Elle a toutefois exprimé une satisfaction sur le fait que ce FESPACO ait enregistré plus d’inscriptions de films de femmes que d’hommes, et que la présidente du jury des longs-métrages est également une femme.
Crépin OUEDRAOGO (Collaborateur)