La cérémonie officielle d’ouverture de la 29e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) s’ouvrira le 22 février 2025 dans la capitale burkinabè. À quelques heures de l’ouverture de ce prestigieux festival, nous avons rencontré Abraham Ouesséna Abassagué, directeur général du Centre National des Arts, du Spectacle et de l’Audiovisuel (CENASA) et président de la commission cérémonie et animations culturelles. L’objectif était de prendre le pouls des préparatifs et d’étudier l’état d’avancement de l’organisation.
Du 22 février au 1er mars 2025, la capitale du cinéma africain sera au centre de l’attention des professionnels du 7e art et des passionnés du domaine. Ce jeudi 20 février 2025, dans un entretien exclusif, Abraham Ouesséna Abassagué a partagé les grandes lignes de l’organisation de cette 29e biennale du cinéma africain.

ICF : Monsieur le directeur général, pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste la mission de la commission cérémonie et animations culturelles ?
Abraham Abassagué : La commission se divise en deux grandes missions tout au long du FESPACO. Premièrement, pour la commission cérémonie, notre rôle est de définir le contenu des différentes activités. Au-delà des films projetés, nous organiserons un colloque international, une fenêtre des écoles, etc. Nous veillerons à l’ordre des interventions et à la gestion des prises de parole. Ensuite, la commission animation se charge de la programmation artistique, qui réunira cette année des slamers, des comédiens et des artistes musiciens de tous horizons.
ICF : Cette année, un espace sera dédié à l’Alliance des États du Sahel (AES) au MICA, au siège du FESPACO. Pourquoi ce choix ?
Abraham Abassagué : Le Mali, le Niger et le Burkina sont désormais une même famille. Dans cette dynamique de renforcer l’amitié entre ces pays, nous avons décidé de créer un espace commun. Au lieu que chaque pays ait son propre stand, cette initiative permettra aux professionnels du cinéma des trois nations de partager un même espace. Si vous cherchez des productions du Mali, il suffira de vous rendre au stand AES, et ce sera également le cas pour le Niger et le Burkina.

ICF : Que prévoyez-vous en termes de programmation ?
Abraham Abassagué : Cette année, plus d’une centaine d’artistes de divers genres se produiront sur trois sites : la Place de la Révolution, l’ancien camp fonctionnaire en face de la cathédrale, et l’avenue Kwame Nkrumah. Le public pourra profiter d’une programmation variée comprenant des prestations artistiques, des spectacles d’acrobates venus du Ghana, des démonstrations de Tai Chi, ainsi que des troupes traditionnelles de danse et de chant, entre autres.
ICF : En raison de l’actualité, quel dispositif sécuritaire sera mis en place ?
Abraham Abassagué : Je tiens à saluer le leadership du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, et de toutes nos autorités, qui ont su organiser des événements d’envergure, tels que le SIAO et le SITHO, avec un grand succès. Une commission est spécifiquement chargée de la sécurité, et tout est fin prêt. Je profite de cette occasion pour inviter la population à faire preuve de responsabilité pendant les festivités. La sécurité est là pour notre bien-être, et nous devons tous contribuer à faciliter le travail des forces de l’ordre.

ICF : Quelles innovations peuvent être attendues lors de cette édition ?
Abraham Abassagué : Cette année, le public devra s’attendre à la participation d’un plus grand nombre d’internationaux. Des groupes artistiques viendront des États-Unis, de Madagascar, du Bénin, de Belgique, des Antilles, etc. Il est important de noter que ce n’est pas le Burkina qui a invité ces pays, mais qu’ils ont exprimé le souhait de venir à leurs frais pour participer à la magie du FESPACO. De plus, les spectacles à la Place de la Révolution constitueront également une grande innovation.
ICF : Quelles difficultés avez-vous rencontrées lors de l’organisation ?
Abraham Ouesséna Abassagué : L’argent étant le nerf de la guerre, tout n’a pas été facile. Cependant, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour garantir le succès de l’organisation. Nous avons manqué de ressources à certains niveaux, mais cela ne signifie pas que nous allons offrir des spectacles de moindre qualité au public. J’invite les gens à sortir massivement et à soutenir le rayonnement de notre pays.
Interview réalisée par Crépin OUEDRAOGO (collaborateur)
Le programme des plateaux offs des différents lieux 👇👇👇👇👇