La 29e édition de la fête du cinéma africain tire peu à peu à sa fin. Ce vendredi 28 février 2025, l’hôtel AZALAÏ à Ouagadougou a accueilli la cérémonie de remise des prix spéciaux. Ces prix, qui ont été décernés, concernent les films longs métrages et courts métrages en compétition ou non, de la sélection officielle, par les donateurs. Pour un total de 19 donateurs, 22 prix spéciaux d’une valeur de 97 millions de francs CFA, répartis en trois catégories, ont été décernés.
Le palmarès des lauréats des prix spéciaux de la 29e édition du FESPACO est enfin connu. Ce vendredi 28 février 2025, c’est l’hôtel AZALAÏ, sis à Ouagadougou, qui a abrité la cérémonie officielle de remise des prix. Le Burkina, comme à l’accoutumée, a tiré son épingle du jeu avec des lauréats comme Dani Kouyaté, Augusta Palenfo, Abdel Compaoré et Michel Zongo. Trois catégories de prix ont formé l’enveloppe globale, à savoir d’abord les prix des structures relevant des parlements, des ONG et des organismes internationaux. Ensuite, une seconde enveloppe a été constituée par les sociétés d’État. Enfin, la dernière catégorie a concerné les associations, mutuelles et organisations professionnelles.
À l’entame de la cérémonie d’ouverture, le ministre en charge de la communication et de la culture, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, représentant le Premier ministre, s’est dit satisfait de l’organisation de la présente édition du festival. « Cette cérémonie n’est pas un simple moment de distinction, mais aussi un moment de communion, un serment renouvelé aux différents partenaires, et une promesse faite à l’Afrique pour ne jamais trahir ses rêves de grandeur. Ce festival existe grâce à celles et ceux qui croient à la puissance de nos images et à la vérité de nos récits. Nous devons être des architectes de récits qui reflètent nos réalités et nos espoirs. Je voudrais, à travers cette tribune, saluer le soutien indéfectible de nos partenaires, qui sont toujours à nos côtés malgré vents et marées. » a fait savoir monsieur le Ministre.
C’est une salle Dimako qui a refusé du monde lors de cette soirée de distinction. Des centaines de personnes, composées de réalisateurs, acteurs, producteurs, cinéastes et festivaliers, ne voulaient pas se faire conter l’événement.
Des réalisateurs comme Dani Kouyaté, avec son film Katanga ou la danse des scorpions, ont obtenu quatre prix spéciaux, à savoir : Le prix Sembène Ousmane d’Ecobank, d’une valeur de 5 millions FCFA, le prix spécial du Fonds de développement culturel et touristique, d’une valeur de 2 millions FCFA, le prix UEMOA catégorie long métrage, d’une valeur de 6 millions FCFA, le prix de la critique africaine Paulin Soumanou Vieyra, qui est en nature et composé de voyages pour permettre au lauréat de présenter son film dans des festivals.
Pour le réalisateur, il est comblé par la réception positive de son film. À l’écouter, ce film traduit le travail d’une réflexion entre le pouvoir et les hommes. « Si le public accueille un film positivement, je pense que c’est la plus belle récompense pour un réalisateur. Au final, je suis satisfait du travail accompli et je tiens à saluer l’effort de toute l’équipe. » s’est t-il réjouit.
D’autres films comme Brisé d’Abdel Compaoré, L’homme qui plante les baobabs de Michel Zongo et Waongo d’Augusta Palenfo ont également reçu des distinctions.
Quant à Augusta Palenfo, elle a souhaité dédier son prix à tous ceux qui n’avaient pas cru en son œuvre. Elle rentre chez elle avec le prix spécial du HCR sur les situations et expériences de déplacements forcés.
Crépin OUEDRAOGO (Collaborateur)
