Du 1er au 3 novembre 2024, le CENASA abritera la 6e édition du Festival international Pulaaku. A cet effet, la rédaction a tendu le micro au promoteur de l’événement Bouraima Barry, ce mercredi 30 octobre 2024 au sein du CENASA pour prendre le pouls des préparatifs. Cette année, plus de 8 pays se joindront à l’aventure et environ 1300 festivaliers viendront embellir cette fête de la cohésion et du vivre ensemble.
Nous sommes à jour J-1 de la 6e édition du festival international Pulaaku, qui doit se tenir du 1er au 3 novembre 2024. A cette occasion, le promoteur de l’événement Bouraima Barry a apporté des éléments de réponse sur l’ambiance des derniers jours de préparatifs, et ce qui constituera en substance le contenu de cette présente édition.
« Construire la paix avec nos expressions culturelles », c’est le thème qui a été retenu par les organisateurs en cette édition.
Infos Culture du Faso (ICF) : Quelle est la particularité du festival Pulaaku ?
Bouraima Barry (BB): Le festival Pulaaku est avant tout un cadre d’expression et de valorisation de notre culture surtout celle foulbé. Cet événement recherche également la cohésion sociale, parce que le pulaaku est un terme qui désigne une valeur qui habite l’homme. Si on veut utiliser le pulaaku dans d’autres langues on dira « Burkinlim » en mooré, et le « Horoya » en dioula. Ce sont ces concepts que nous voulons valoriser et véhiculer. Il est de notre devoir d’inviter la jeunesse et à repartir à la source de nos cultures afin de s’abreuver. Ce festival aura la particularité de regrouper toutes les ethnies pour chercher à promouvoir la paix et la cohésion sociale.
ICF : Quelles sont les activités qui vont jalonner la 6e édition du festival ?
BB : Cette année à partir du 1er novembre, il y’aura une formation gratuite destinée aux jeunes. A travers la formation, nous allons apprendre aux jeunes comment monter un projet, ainsi que les mécanismes de sa mise en œuvre. Dans la même journée, il y aura l’ouverture de la rue marchande avec tous les produits culturels pulaaku et burkinabè dans l’espace aéré du CENASA de 8h à 19h.
Le samedi 2 novembre se déroulera la cérémonie officielle d’ouverture qui sera sous le patronage du ministre d’état en charge de la culture et de la communication Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo. A partir de 19h, interviendra la soirée culturelle pulaaku ponctuée par plusieurs prestations live.
La cérémonie de clôture, se fera le dimanche 3 novembre avec une remise d’attestations à tous les participants.
ICF : Pourquoi porter votre choix sur ce thème ?
BB : Comme notre ministre de tutelle le dit souvent : « la culture apportera la paix ». Et si la culture doit apporter la paix, il faut que les filles et fils de ce pays s’unissent autour de ces événements culturels dans un cadre d’échange et de synergie d’action.
ICF : Qu’est-ce qu’il y aura en terme d’innovation cette année ?
BB : Notre projet est structurant en ce sens que chaque année, nous voulons apporter un plus. Il sera question pour nous de donner la parole à des sages à cette édition, issue de nos autorités coutumières, du milieu religieux et administratif. Ils viendront apporter des messages de paix et d’apaisement.
ICF : Combien de festivaliers et de pays sont attendus ?
BB : Nous avons plus de 1300 festivaliers et 8 pays attendus, dont le Niger, le Mali, le Nigeria, la Mauritanie, l’Autriche etc. La diversité des expressions culturelles est un arc-en-ciel qui doit unir les différentes communautés dans un cadre harmonieux. Si vous connaissez la culture de l’autre, cela est un excellent moyen pour casser les stéréotypes.
Crépin OUEDRAOGO (Collaborateur)