En marge du lancement de la 5e édition du festival Leeré, ce samedi 30 novembre 2024, un panel a été initié sur le thème central intitulé : « Le développement socioéconomique du Burkina Faso dans un contexte de crise sécuritaire : quelle contribution de la culture ? »
Ce thème central a été subdivisé en deux sous-thèmes. Le premier sous-thème, intitulé « Culture et cohésion sociale », a été animé par l’ancien ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango. Quant au second, « Civisme et patriotisme », il a été développé par Socrate Bationo, administrateur des lycées et collèges.
Intervention d’Abdoul Karim Sango
Prenant la parole, Abdoul Karim Sango a salué à sa juste valeur les promoteurs qui ont relevé le défi d’organiser le festival. Selon lui, les nations attachées à leur culture résistent mieux aux épreuves actuelles. « Tous ces maux que nous voyons sont la preuve que nous avons oublié notre culture », a-t-il affirmé, prônant un retour aux sources. Abordant le manque de cohésion sociale, l’ancien ministre a insisté sur la nécessité de faire des efforts pour préserver la paix entre les communautés.
Définissant la cohésion sociale comme l’entente et la paix entre les communautés, il a soutenu que les divisions s’expliquent par des intérêts personnels au détriment du collectif. Ainsi, « ni la religion, ni la politique ne nous divisent. Une politique qui divise est une sorcellerie », a-t-il conclu.
Intervention de Socrate Bationo
Le deuxième intervenant, M. Socrate Bationo, a axé sa communication sur le civisme et le patriotisme. Pour lui, le civisme signifie le respect de la loi. Il a d’abord dégagé les types de civisme, avant d’énumérer quelques exemples concrets tirés de notre vécu. Ainsi, il a cité le civisme administratif, le civisme politique et le civisme fiscal.
Pour illustrer ses propos, il a évoqué des exemples concrets tels que le non-respect des feux tricolores et la banalisation des couleurs nationales. Pour atténuer ces comportements inciviques, M. Bationo a rejoint l’idée de son co-panéliste : cultiver le savoir-faire et revenir aux valeurs africaines, une suggestion vivement partagée par le public.
Le public a affirmé sa satisfaction pour le panel. Un des participants interrogé, Ismaël Gouba, professeur d’histoire et géographie, a souligné sa satisfaction vis-à-vis des communications.
L’édition 2024 du festival Leeré se poursuit jusqu’au 1er décembre 2024 à Zabré.
Zongo Poulomré (collaborateur)