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«Festival panafricain de Mode Miceli» Act 3: Les acteurs du textile invités au digital

Il fait partie des stylistes burkinabè qui s’est imposé dans la mode au Burkina Faso et ailleurs. Habilleur de nombreuses personnalités du pays et des cérémonies Miss et présentateurs télés, il a su et pu imposer son talent dans le monde entier. Cette personne n’est autre que Boubacar Ouédraogo, connu plus par la marque «OB style», nom de son entreprise vestimentaire. L’homme qui réside à Bobo Dioulasso est également le promoteur du « Festival panafricain de Mode Miceli » qui se manifestera pour la troisième fois à Bobo-Dioulasso, du 16 au 18 novembre 2023. A jour J-3, le styliste nous a accordé une interview via WhatsApp, ce lundi 13 novembre 2023. Il s’agit de communiquer sur l’état des préparatifs de ce festival qui se déroulera sous le thème: « Le digital pour l’émergence du coton et du textile africain, art appliqué en synergie ».

La capitale économique et culturelle du Burkina Faso abritera du 16 au 18 novembre 2023 la troisième édition du « Festival panafricain de Mode Miceli » avec pour thème: « Le digital pour l’émergence du coton et du textile africain, art appliqué en synergie ».

Le promoteur Aboubacar Ouédraogo a expliqué que le choix de ce thème est une manière d’anticiper la digitalisation dans le domaine de la mode. À l’en croire, « l’émergence du monde contraint les stylistes et les couturiers à passer au digital parce que toutes nos technologies sont en train d’être numérisées. Nous voulons préparer nos partenaires au digital afin qu’ils soient dans le temps. D’ici 2030, il est possible que ce milieu soit complètement digital donc nous anticipons cette digitalisation », a-t-il expliqué.

Le promoteur suit un programme très fructueux, loin du hasard selon lequel, le défi de la première et la deuxième édition étaient de rassembler, répertorier et de connaître des acteurs talentueux de la chaîne du textile, de l’habillement et de la mode. Selon lui, cela a été bouclé par une note de satisfaction. Le défi actuel pour la troisième et la quatrième édition serait de réorienter ces acteurs vers le digital, foi du promoteur Ouédraogo.

Il a fait savoir que la 3e édition sera un cadre d’échange entre les stylistes burkinabè et plus précisément ceux du Hauts-Bassins qui n’ont pas une chance pour faire valoir leurs talents. Elle sera également un centre de formation et d’apprentissage pour les jeunes stylistes qui veulent évoluer avec le digital, a-t-il opiné.

Attendus à cette nouvelle édition, des expositions et vente, des expositions textiles, art et design, Master class et partage d’expériences, une quinzaine de stylistes majoritairement de femmes vont également participer au défilé de mode.

À la question de savoir s’il existe des soutiens de mécènes pour soutenir cette manifestation culturelle et stylistique, le styliste bobolais répond par l’affirmative. « Le budget est colossal », informe-t-il avant d’indiquer qu’il a le soutien du ministère chargé du Commerce, le ministère de la Culture, le ministère chargé de la Jeunesse et de l’Emploi et la Chambre de Commerce de Bobo-Dioulasso.

« Le ministère chargé du Commerce compte former une cinquantaine de jeunes à travers la Chambre de Commerce en e.commerce et à l’éducation financière. Quant à celui en charge de la culture, il a donné son accord pour des soutiens techniques et financiers », a-t-il précisé. Pour le promoteur, cela rentre dans la dynamique selon laquelle l’État burkinabè veut valoriser la consommation locale notamment les tenues scolaires en Faso Dafani et l’augmentation des taxes sur des textiles importés en favorisant les productions nationales. C’est pourquoi, a-t-il dit, nous les acteurs du textile, de la mode, devront accompagner cet engagement de l’État à travers des festivals et des formations.

S’agissant des avantages dudit festival pour la population, le styliste Ouédraogo déclare que c’est un secteur qui a de l’engouement auprès de la population. « Dans les marchés, le textile occupe une place non négligeable. De plus, du coton jusqu’au textile, la production est endogène. C’est de l’économie locale qui se crée pour le bénéfice de la population. Du côté de l’Etat, une politique nationale s’intéresse au secteur du textile, donc, nous invitons les acteurs et les consommateurs du textile à y adhérer afin de booster ce secteur et dont le festival rentre dans ce cadre de la promotion du textile », a-t-il illustré.

Boubacar Ouédraogo est le fondateur, Promoteur et Directeur Général de la marque « OB Style Mode et Design » qui est une entreprise d’art vestimentaire basée à Bobo-Dioulasso. Il est aussi le promoteur de l’évènement de mode  »Festival Panafricain Mode Miceli » et le fondateur de IBC-DEVELOPEMENT (Centre de Formation Professionnelle).

Militant des associations dont il est Président de l’Association des Couturiers stylistes et Modélistes du Burkina, deuxième vice-président de la Confédération du Coton Textile et Habillement du Burkina. Il fait également partie des stylistes burkinabè, les plus titrés dont il a été plusieurs fois lauréat des grandes compétitions au Burkina Faso et à l’extérieur. Il a été consacré en 2016 le meilleur styliste de la région des Hauts-Bassins au trésor du Faso.

interview réalisée par Parfait Fabrice SAWADOGO

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