Lancée le vendredi 5 Novembre dernier, l’édition 2021 du Festival Saaba City a connu son apothéose ce dimanche 7 novembre 2021, du côté du terrain communal de Saaba. Ledit festival rentre dans le cadre de la promotion de la culture du forgeron et du vivre-ensemble.
Durant 72 heures, la commune rurale de Saaba a vibré aux rythmes du tout premier rendez-vous annuel du Festival Saaba City, sous le thème << La forge et le vivre ensemble>>. Pour ce faire, de grades activités se sont succédés du côté du terrain de la communal de la localité en vue de valoriser la culture burkinabè pour la cohésion sociale. Ce sont entre autres des expositions des outils de la forge, un concours d’art Culinaire, un concours de cyclisme, un match de gala qui a apposé les forgerons et les Yaarcé.
En effet, cette cérémonie de clôture a été l’occasion pour les organisateurs de récompenser les lauréats du concours d’art Culinaire, du cyclisme et des attentations de reconnaissance ont été aux partenaires qui ont oeuvré pour la bonne marche de l’activité. Les gagnants de chaque discipline ont reçu des kits de gaz butane plus des outils de la forge des mains des parrains, partenaires et de celles de quelques invités. Pour la promotrice Clarisse Ilboudo, ce sont des milliers de visiteurs qui ont fait le tour des stands durant les 72 heures du festival.
Pour ces 72 heures d’activités, il a été aussi question de réflexion sur la sauvegarde du patrimoine culturel autour d’une table ronde avec des femmes ménagères afin de leur permettre de revenir à la source pour pouvoir bien gérer leurs foyers et de cultiver le vivre-ensemble. Par ailleurs, madame la promotrice s’est saisi de l’occasion pour adresser ses remerciements aux partenaires, au parrain NAABA Kouanga de Saaba, et bien d’autres.
Pour elle, c’est un énorme sentiment de joie qui l’anime de pouvoir tenir cette première édition. D’ailleurs, elle a fait savoir que les imperfections n’ont pas manqué et que son équipe et lui travailleront à les corriger à la prochaine édition. Le plus gros défi selon elle, est de parvenir à tenir la deuxième édition l’année prochaine. “Le bilan est acceptable pour une phase d’essai. Je reste convaincue que la deuxième édition sera encore meilleure au vu de l’importance de la promotion de la culture et du vivre-ensemble pour la commune des forgerons », a t’elle ajouté.
Pour Mr Paul Baowendsom Dipama, forgeron et fils de Saaba, le métier du forgeron consiste à maîtriser le fer c’est-à-dire travailler le fer pour en faire un outil. Selon lui, l’on devient pas forgeron mais l’on naît forgeron. De ses dires, il existe des écoles ou instituts de formation de la forge mais cela n’explique pas le fait que tu es forgeron mais plutôt un artisan. En effet, il a tenu à donner des éclaircissements sur l’utilité et l’importance de certains outils des forgerons. » je tiens en main une pince. C’est ce que le forgeron fait en première lieu pour pouvoir avoir accès au feu. Ensuite, il y’a ce qu’on appelle la hache faite par le forgeron et qui permet aux artisans de fabriquer des mortiers et autres », a-t-il expliqué avant d’inviter les jeunes qui sont sur le train de modernité à ne pas abandonner leur propre Culture.
Une phase de prestation artistique a clôturé cette cérémonie. D’ailleurs, beaucoup d’artistes ont offert une prestation digne du nom, au profit des festivaliers.
André YAMEOGO (stagiaire)
