En annonce de la première édition du Festival Saaba City, nous avons reçu au siège d’Infos Culture du Faso, ce mardi 2 novembre 2021, Madame Clarisse Ilboudo, promotrice dudit Festival. Nous avons souhaité par cet entretien comprendre la teneur de ce Festival à la recherche de ses marques.
Dès l’entame de la discussion, Nous avons voulu savoir l’origine de cette initiative qui vient d’éclore. Sur ce point, madame Ilboudo, nous répond : « l’idée m’est venue depuis quatre ans et les moyens me faisaient défauts. Après, je me suis rendue compte qu’il n’y a pas que le finance. J’ai alors décidé de faire avec les ressources disponibles. Tout est parti d’un constat, à savoir que beaucoup de nos pratiques culturelles se meurent, je vois beaucoup de personne qui ne savent plus grand chose de leur culture, de leur histoire et de leur origine. J’ai voulu alors, à travers ce Festival créer un cadre dédié à toutes les expressions culturelles de mon pays ».
En cette édition, ce cadre d’expression met le focus sur la caste des forgerons. Madame Ilboudo nous explique les raisons de ce choix: « Aujourd’hui, beaucoup de jeunes de ma génération ne savent plus comment se fait la forge. Nous savons utiliser les produits finis à savoir, machette, daba, etc. Sans pour autant connaitre les moyens mis en œuvre pour leur fabrication. Donc, il y aura, à l’occasion de ce festival des stands dédiés à la pratique de la forge ».
En plus des forgerons, il est aussi prévu, un espace d’exposition d’objets d’arts culturelles des ethniques « gnognosés ». Au menu de ce festival, plusieurs activités seront inscrites à l’ordre du jour, à savoir un panel sur le rôle des forgerons dans la culture moagha, un concours de course cycliste, un football « Rakiré », une nuit culturelle, un concours d’art culinaire et un concours pag-layiri.
Nous avons voulu comprendre le contenu de ce concours « Pag-layiri ». La promotrice nous l’explique en ces mots. « Nous aurons des femmes leaders qui viendrons s’entretenir avec les femmes en vue de renforcer leurs capacités sur comment entretenir leur foyer, la gestion des enfants ». Au terme de cet entretien, Clarisse Ilboudo tient déjà à remercier toutes les personnes engagées dans l’organisation de ce festival. Elle rassure à tous que les bonnes conditions sont réunies pour la bonne tenue de ce festival. Rendez est donc pris pour le 05 novembre, au terrain communal de Saaba, non loin de la préfecture.
Frédéric LENGA (Stagiaire)