Au site du Musée des fourneaux africains de Kaya, la 12e édition du Festival Wed-Bindé a ouvert officiellement ses portes à travers une cérémonie qui a réuni des autorités administratives, coutumières et religieuses, ce jeudi 28 novembre 2024.
Sous le thème « La forge hier, aujourd’hui et demain : Quand les traditions fécondent les technologies du futur », cette nouvelle édition met en lumière l’héritage de la forge traditionnelle tout en l’intégrant aux technologies modernes. L’Association Culturelle Passaté (ACP), initiatrice du festival, poursuit ainsi son objectif de préserver cette pratique ancestrale qui, bien que menacée de disparition, demeure un pilier de la culture locale.
L’édition 2024 se distingue par des innovations majeures, comme la formation des jeunes en pâtisserie et l’initiation des enfants à l’utilisation des instruments traditionnels. Le festival propose également des moments forts, tels que des formations, des rencontres, des partages d’expérience, des concerts géants et une immersion totale dans l’univers de la forge.
Selon Mr Sawadogo, membre de l’Association Culturelle Passaté, si le Festival Wed-Bindé n’existait pas, il fallait le créer car c’est un profit populaire. Et surtout que la jeunesse aime et manifeste des intérêts à travers son organisation. Pour lui, si l’évènement est désormais inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, cela veut dire que son intérêt va au delà de la ville de Kaya, mais plutôt à la région du Centre-Nord, du Burkina et voire de l’Afrique.
Le ministre d’État, Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO, représenté à cette occasion, a dans son discours salué la vision de l’ACP et l’effort des acteurs culturels pour maintenir vivantes les traditions de la région.
À l’issue de la visite guidée des stands et du site des forgerons lors de la cérémonie d’ouverture, le Général de Brigade Kassoum COULIBAY, ministre de la Défense, a également souligné l’importance de cet événement, rappelant que le site de Wed-Bindé avec son patrimoine culturel, est inscrit sur la liste de l’UNESCO. Il a exprimé son soutien aux organisateurs qui, malgré un contexte difficile, font preuve de résilience et d’engagement pour la culture.
Les festivités, qui se poursuivront jusqu’au 30 novembre prochain, sont l’occasion pour les festivaliers à découvrir la richesse de la culture locale tout en célébrant l’avenir de la forge traditionnelle. Un festival qui réunit tradition et modernité, tout en honorant les valeurs de solidarité et de résilience qui unissent la communauté.
La culture et la tradition demeurent des catalyseurs de paix et de résilience.
Toutes et tous du 28 au 30 prochain sur le site du Festival pour des moments riches et inoubliables.
Moussa Kaboré (collaborateur)