La cérémonie de proclamation et de remise des prix aux lauréats de la 6e édition du Grand Prix de poésie Thomas Sankara, s’est tenue, à Ouagadougou, au Musée national, le vendredi 21 mars 2025. Il s’agit d’une compétition en poésie initiée par Afrique Wilila afin de promouvoir la lecture et la poésie auprès de la jeunesse.

« Honneur à ceux qui défendent leur peuple ». C’est sous ce thème évocateur que se tient la 6e édition du Grand Prix de Poésie Thomas Sankara. Cette compétition dont l’objectif principal est de développer, chez les jeunes, une passion pour la lecture et la poésie, récompense chaque année les candidats de plusieurs nationalités qui se sont distinguées par leur talents poétiques. Après l’appel à candidature qui s’est déroulé du 21 décembre 2024 au 1er février 2025, et à l’issue d’une analyse et un contrôle approfondi, le moment est venu pour les candidats d’être situés sur leur sort. C’est lors d’une cérémonie officielle ponctuée d’allocution et des pauses musicales en présence d’éminentes personnalités que se tiennent la proclamation et la remise des prix aux lauréats.

A l’entame de la cérémonie, Noëlie Dao/Hien, présidente du Comité d’organision, a exprimé son « immense joie » pour la tenue de cette cérémonie qui révèle, selon elle, une signification particulière du fait qu’elle se tient le 21 mars, journée mondiale de la poésie. Pour elle, « ce rendez-vous annuelle est bien plus qu’une simple compétition littéraire », elle est plutôt, a-t-elle souligné, une incarnation d’un engagement fort en faveur de la culture du livre, de l’esprit d’expression libre, des valeurs chères à la mémoire de Thomas Sankara.

À en croire Mme Dao/Hien, le thème retenu pour cette édition rend un « hommage vibrant » aux Forces de défense et de sécurité (FDS) ainsi qu’aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Ce thème, a ajouté la présidente du comité d’organisation, salue aussi celles et ceux qui, par leur plume, leur voix et leurs actions portent haut les aspirations de leur peuple. « La poésie a toujours été un puissante vecteur de résistance, un cri de liberté et un chant d’espoir », a-t-elle martelé et de révéler que l’objectif général du Grand Prix de Poésie Thomas Sankara, est de contribuer à la dynamisation de la scène du livre au Burkina Faso, à travers la promotion de la lecture, l’écriture et l’édition ».
L’innovation majeure pour cette 6e édition est l’implication des plus jeunes, notamment les élèves du lycée privé Bangré Yiguia qui étaient présents à la cérémonie.

Pour sa part, le directeur des études du lycée privé Bangré Yiguia, Sawadogo Emmanuel, a exprimé sa reconnaissance auprès du comité d’organisation d’avoir associé son image à cette cérémonie. Pour lui, cette initiative permettra de développer des talents poétiques des élèves qui « tentaient déjà » dans ce domaine. « Nous encourageons les initiateurs de cette cérémonie et nous promettons de participer aux prochaines éditions », a laissé entendre le directeur qui pense aussi que ce genre d’initiative fera des élèves de « grands poètes et d’écrivains », surtout que parmi les élèves de son établissement beaucoup ont une passion pour le domaine littéraire.

De son côté, le jury, par la voix de son président, Boubacar Dao, a tenu a expliqué les conditions dans lesquelles le comité a travaillé. A l’en croire, « ce travail s’est effectué dans de bonnes conditions grâce au professionnalisme des membres du jury». « Nous avons respecté tous les délais », a-t-il fait savoir. Dans un monde dominé par l’intelligence artificielle, la plus grande préoccupation du jury était d’éviter un éventuel plagiat des textes car « cela, Thomas sankara ne le mérite pas ». Selon ses dires, c’est donc à l’issue d’un contrôle approfondi que les 12 lauréats ont été retenus parmi les cinquante candidats en lice.

A l’issu de la proclamation des résultats, le poète burkinabè, Paul Zougri, a remporté le trophée de la 6e édition avec un score impressionnant de 52 points sur 60, témoin de son talent exceptionnel et son engagement dans la poésie. Dans son texte, il rend un hommage aux Forces de défense et de sécurité. A l’en croire « en écrivant ce texte, je me suis mis dans la peau d’un soldat au front. Je pense que c’est cette condition qui m’a permis d’avoir les mots justes ».

Pour le lauréat, les mots constituent une meilleure arme pour la promotion de la paix. « Si nous voulons cultiver la paix, il va falloir d’abord soigner nos mots, car tout part de là », a laissé entendre M. Zougri qui a dédié son trophée à tous les compétiteurs de la 6e édition.
Au cours de cette cérémonie, des attestations ont été remises aux devanciers pour leur abnégation et sacrifice.
Barnabé NAMOUNTOUGOU (Collaborateur)