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Hauts Bassins: La Directrice régionale en charge de la culture entrante parle de sa nouvelle fonction

Officiellement installée, le mercredi 04 mars dernier comme nouvelle Directrice Régionale de la Culture, des Arts et du Tourisme des Hauts-Bassins (DR-CAT/HB), madame Christiane Carole Marie Nicole Edith Sanon/Coulibaly a bien voulu nous accorder une interview ce lundi 08 juin 2020. Cette interview, tenue au sein de ladite direction, a porté essentiellement sur le fonctionnement de son tout nouveau poste depuis son installation.

L’installation de la toute nouvelle Directrice régionale en charge de la culture, madame C. C Marie Nicole E. Sanon, s’est faite à l’aube de l’introduction de la maladie à corona virus au Burkina Faso. Par ailleurs, elle déclare que cela n’a pas été sans désagréments pour ses débuts. «J’ai accueilli difficilement cette nouvelle concernant l’entrée de la covid-19 dans notre pays, parce que juste après mon installation j‘étais toute heureuse de commencer mon boulot avec vivacité. Mais malgré tout, ensemble avec les différents chefs de service, nous avons continué à travailler en élaborant notre programme d’activités en se réorganisant en système de rotation de sorte à respecter les gestes barrières. Cependant, depuis la semaine dernière nous avons repris normalement nos activités», a-t-elle confié.

Dans l’ensemble, la nouvelle directrice régionale dit avoir été bien accueillie par les acteurs culturels des Hauts-Bassins , qui aux premières heures de son installation ont commencé à demander des audiences en vue d’une bonne collaboration. «D’ores et déjà, un travail de base a été déjà fait avec la Fédération des Acteurs du Tourisme (FAT) et ensemble nous sommes entrain de créer un cadre de concertation pour mieux échanger sur leurs problèmes d’ici à fin juin. Nous avons organisé une conférence-débat avec les associations culturelles qui exercent à l‘extérieur et ayant des mésaventures avec leurs artistes du fait du phénomène de désertion. Parlant de la SNC et la Maison de la Culture Anselme Titianma Sanon, nous essayons de travailler de sorte à avoir une collaboration chaleureuse et fraternelle. A cet effet, nous avons organisé une séance de don de sang avec le réseau des acteurs culturels, en partenariat avec le DG de la Maison de la culture et celui de la SNC, au profit du Centre Régional de transfusion sanguine», explique-t-elle.

Lors de cette entrevue, Madame C. C. Marie Nicole E. Sanon a également souligné que lorsqu’elle a été portée à la tête de cette direction, son premier défi a été toute de suite de procéder à une réorganisation au sein de la direction. Car dit-elle, les résultats d’inspections entreprises ont démontré que le volet administratif n’était pas bien suivi. Et qu’actuellement ce qui compte le plus pour la direction, c’est de pouvoir organiser les acteurs culturels, surtout les artistes qui, pour elle, travaillent souvent individuellement. Autre défi, selon la directrice, c’est de travailler à ramener la culture au niveau des établissements d’enseignement scolaire et universitaire pour amener les jeunes et enfants à s’y intéresser dès le bas âge.

Néanmoins, madame Sanon reconnait les efforts faits par les autorités allant dans le sens de la dynamisation du secteur culturel la protection et la valorisation de nos savoir faire et de nos richesses culturelles au Burkina Faso. Mais ces efforts restent tout de même infimes au vu des nombreux défis à relever. «Nous espérons que les autorités vont revoir à la hausse le budget alloué au Ministère en charge de la Culture afin de permettre aux directions régionales de mieux fonctionner», a-t-elle souhaité. Cette rencontre a aussi été marquée par les mots d’encouragements et de remerciements de madame la directrice à l’endroit de ses collaborateurs. Elle affirme être venue trouver une équipe formidable, dynamique, et travailleuse et avec qui elle forme déjà une famille. Avant de clore cet entretien, Madame Sanon a tenu à féliciter toute l‘équipe de ‘’Infos Culture du Faso’’ pour le travail abattu dans le cadre de la promotion et la visibilité de la culture burkinabè dans son ensemble. Dans la foulée, elle a aussi invité le journal à nouer beaucoup de partenariats.

Interview réalisé par Parfait Fabrice SAWADOGO 

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