Il y a des visages que l’on ne voit pas souvent sous les projecteurs, mais sans qui la lumière ne brillerait pas aussi fort pour les autres. Naba Saana est de ceux-là. Un bâtisseur silencieux, un gardien de l’âme culturelle burkinabè, un homme de l’ombre qui éclaire le chemin de tant d’artistes.

Ancien danseur, conseiller artistique, médiateur culturel, il a traversé les scènes et les coulisses avec passion, générosité et discrétion. Ce qu’il ne dit pas, il le montre par ses actes. Toujours disponible, il ne compte ni son temps, ni son énergie quand il s’agit d’aider un jeune à se relever, de motiver un artiste en doute, ou de conseiller un projet avec bienveillance et sagesse.

Nombre d’artistes reconnaissent son écoute attentive, ses remarques constructives, sa capacité à apaiser les tensions, à recentrer les débats, à orienter les carrières sans jamais chercher à s’imposer. Il a ce don rare : conseiller sans écraser, guider sans dominer.

Plusieurs créateurs, dans leurs œuvres ou leurs mots, lui rendent déjà hommage. Des remerciements glissés dans un livret d’album, un regard complice dans un documentaire, une dédicace improvisée sur scène. Des marques de reconnaissance pour un homme dont l’impact est réel, sincère, et durable.

Aujourd’hui, nous aussi, nous voulons dire merci.
Merci à l’homme de cœur.
Merci à l’homme de culture.
Merci à Naba Saana, pour sa fidélité, son humilité, sa fraternité, et surtout pour ce qu’il représente pour des générations entières d’artistes burkinabè.
Le Burkina culturel te doit beaucoup. Et il ne t’oubliera pas.
Parfait Fabrice SAWADOGO