ven 29 mars 2024

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HUMOUR: Adèle Badolo appelle à une valorisation des humoristes burkinabè

Ayant effectué ses premiers pas aux côtés de son excellence Gérard en décembre 2018, l’humoriste burkinabè Adèle Badolo, n’a cessé de gravir les échelons dans son domaine. Après quatre ans de conquête scénique, elle y revient sur les enjeux du métier.

Amoureuse de l’humour, elle a fait ses premiers pas en décembre 2018. Loin d’être paisibles, ces premières heures n’ont pas été rudes pour l’apprenante qu’elle était. Grâce à la persévérance et au labeur, elle est devenue une étoile montante de l’humour burkinabè. «Mes premiers pas ont été comme pour tout métier. Au début, c’était grave parce que parler devant une centaine de personnes, ce n’était pas facile. Mais lorsque tu veux quelque chose, tu te donnes tous les moyens pour briser les obstacles et tu fonces», dit-elle.

Après un début timide, l’engouement du public à son égard s’est davantage accru. Elle a réussi à se tailler une place dans l’arène. «C’est maintenant que je commence à avoir beaucoup de choses. Les gens entendaient mon nom mais ne me connaissaient pas personnellement. Je suis entrain de travailler pour que ça soit bien fait, qu’on puisse bien me connaître», a-t-elle lancé.

Tout en suivant son chemin, pour l’humoriste burkinabè, le métier d’humoriste au Burkina Faso est en pleine effervescence au regard de la montée de nombreux jeunes talentueux sur la scène nationale.
Carrière en pleine expansion, sa renommée lui provient du rôle de «Tchiza» incarné à plusieurs reprises et par l’attaque aux thématiques universelles. «Mon originalité, est que j’incarne une personnalité de tchiza. Je parle de sujet tabou mais camouflé. Je parle de couple, de vie de foyer, de ce qu’on traverse en tant que femme. Je dis ce que les femmes vivent en tant que célibataires. Je suis aussi plus dans les mœurs et l’actualité», a-t-elle indiqué.

Filant la parfaite collaboration avec les autres artistes du domaine, son objectif reste notamment celui de la vente de l’humour burkinabè à l’international. Toutefois, elle a pointé du doigt les maux du secteur dont notamment la non considération et la non prise en compte des humoristes sur le plan national. Pour elle, Il faut mettre les artistes en valeur. «La seule chose qui souvent me fait mal est que j’ai l’impression que le burkinabè n’aime pas son propre produit. Un humoriste peut travailler sans qu’on ne le mette en valeur c’est ça le soucis. On ne met pas les humoristes burkinabè en valeur. Il faut faire la promotion des humoristes. Tant qu’il n’y a pas cette promotion, on va toujours rester comme ça. Même si tu as des idées, du talent, ça va mourir. Souvent, quand tu arrives dans un pays où on te donne de la valeur mais lorsque tu rentres dans ton pays et on ne te calcule même pas, cela fait mal», a-t-elle déploré.

Par ailleurs, Adèle Badolo, a souhaité plus d’accompagnement de la part des admirateurs d’humour. «Ce que j’aimerais personnellement, c’est que les personnes qui nous encouragent, nous apprécient. C’est eux qui doivent parler de nous. C’est eux qui doivent dire du bien de nous autour d’eux pour qu’on évolue. Ici, il y a un travail fort qui doit être fait pour permettre l’évolution. Il faut aussi laisser les journalistes vendre les talents des artistes», a-t-elle recommandé.

Au regard des conditions traversées par le pays, tout est à la traine rassure Adèle Badolo. Son souhait reste le retour de la paix dans son pays. «Actuellement, tout est naze, tout est bloqué. Les petites prestations qui permettaient d’avoir du gombo sont devenues dures. Il faut d’autres créations. Tu es obligée de courir partout et faire d’autres choses pour pouvoir t’en sortir alors que ça ne devrait pas être comme ça. Que Dieu fasse que la paix revienne au pays et que les investisseurs reviennent investir pour qu’on puisse s’en sortir, si non franchement, ce n’est pas facile», a-t-elle poursuivi.

La difficulté majeure pour l’humoriste reste l’organisation de spectacle. Par ailleurs, elle a appelé la population à la soutenir massivement dans les prochains jours. «Sortez, venez soutenir votre sœur. Vous êtes tous invités. J’ai mon spectacle que je dois jouer le 26 novembre au Yelba à la zone du bois à 20h. Le prix d’entrée est de 2.000 F CFA», a-t-elle lancé. En rappel, durant le mois de décembre, l’artiste entamera une tournée artistique régionale.

Joël THIOMBIANO

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