Ce vendredi, s’est tenu au cercle des arts vivants, la soirée de restitution de la première session des humoristes de l’école du rire. Cette session a connu la participation de 09 personnes dont deux humoristiques professionnels, cinq humoristes émergents, et de deux journalistes culturels. L’objectif de la formation, c’est d’outiller la jeune génération d’humoristes et de journalistes en technique de conception et critique de spectacle d’humour.
Quand vous êtes confrontés aux difficultés de la vie, pensez à la thérapie du rire. Le public du Cercle des Arts Vivants a eu la latitude de confirmer la véracité de cette assertion après avoir suivi les différentes prestations. En tout, sept humoristes issus de la première session de l’Ecole du rire ont presté sur la tribune du Cercle des Arts Vivants en cette soirée du vendredi 27 août 2021. Toutes ces prestations ont porté sur des thèmes qui ont attrait au quotidien du public. Il était question de la baisse du niveau d’éducation, des problèmes liés aux lotissements de la malgouvernance, et bien autres.
Au nombre de ces humoristes, on y retrouve des visages familiers comme Dabross et Angèle Bationo mais aussi des visages d’humoristes qui ne sont qu’à leur premier balbutiement. On peut retenir les noms comme Rasta, karansamba, Katchoula 226, etc. Qu’à cela ne tienne, le spectacle a rempli toute sa promesse.
Ce projet, « À l’Ecole du Rire », est initié par Gerard Ouédraogo, humoriste burkinabè avec l’appui des doyens pour ne citer que Prosper KOMPAORE et Ildevert MEDA. IL vise à la promotion de l’humour burkinabè et à la formation de la jeune génération d’humoristes. C’est un projet qui s’étendra sur une durée de 6 mois, selon le promoteur, et contribuera à former en tout, 34 personnes dont 20 humoristes émergents, 6 journalistes culturels et 8 humoristes pratiquants.
« À l’Ecole du Rire » est un projet qui tombe à propos. Malick Saaga Sawadogo, journaliste culturel et bénéficiaire de ce projet apprécie l’initiative. Il l’a laissé entendre en ces termes. « Ce projet m’a donné des outils qui me permettent désormais de décrypter un spectacle d’humour. Cela va se sentir dans les jours à venir dans nos écrits ».
Ce n’est pas seulement l’homme de média qui sort satisfait, mais également les humoristes. Adèle Badolo, humoriste professionnelle, bénéficiaire de ladite formation, salue l’initiative. Selon elle, cette formation contribuera à la professionnalisation des humoristes burkinabé, car dit-elle « sans la formation nul ne peut se dire professionnel. »
Kobenan atta David, représentant du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) se dit très satisfait du travail accompli en cette première session. Il réitère son engagent à l’endroit de ses initiatives. Selon lui, l’intérêt d’un tel engagement est de contribuer à la valorisation de la culture burkinabè, faire de la culture un moteur de richesse pour le pays.
En rappel, le projet a mobilisé plus de vingt millions de francs CFA et est rendu possible grâce au soutien du Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) et l’Union européenne à travers le Programme d’appui aux industries culturelles de à la gouvernance culturelle (PAIC-GC).
Frédéric LENGA (stagiaire)