Dix-huit filles formées en humour par l’association Elipse culture et solidarité en partenariat avec le fonds de développement culturel et touristique et la coopération Suisse ont reçu leurs attestations de reconnaissance ce vendredi 11 novembre 2022.
Elles sont au total dix-huit (18) filles venues de Ouagadougou et de Kaya pour prendre part à cette session de formation de quinze jours. Entamée le 27 octobre pour se refermer ce 11 novembre 2022, la session de formation a permis à ces filles de se former sur trois ateliers. D’abord en écriture thématique de texte humoristique, ensuite en jeu d’acteur et enfin terminer par la création et la gestion d’un one man show. Portée par le fonds de développement culturel et touristique et de la coopération Suisse, cette formation selon les premiers acteurs devrait leur permettre de proposer des œuvres de qualités, d’être plus compétitifs sur le marché de l’humour, de promouvoir le secteur de l’humour et d’augmenter le nombre de femmes dans ce secteur.
Selon Augusta Palenfo, la présidente de l’association Elipse culture et solidarité, la cible prioritaire de cette formation était plus les filles déplacées de Kaya et certaines personnes de Ouagadougou.
«On a travaillé avec 18 filles. Aujourd’hui, c’est le résultat. Je pense quand même qu’elles ont pu apprendre un tant soit peu le béaba de l’humour. En trois semaines on ne peut pas tout de suite dire qu’on est humoriste mais, ce qu’elles sont entrain de nous montrer là, je trouve qu’elles ont appris beaucoup de choses», a-t-elle laissé entendre. Elle a indiqué qu’à l’issue de cette sortie, deux d’entre elles seront sélectionnées pour devenir des humoristes confirmées.
Pour Jean Yves Sawadogo, chef de service des études et des statistiques du fonds de développement culturel et touristique, ce projet de formation au jeu d’acteur proposé par l’association ELIPSE répond aux objectifs de la stratégie nationale de la culture et du tourisme. Selon lui le projet vise le renforcement des capacités d’une quinzaines de filles venues de Ouaga et de Kaya. «La particularité est que ce projet s’intéresse à la junte féminine. Il s’intéresse au domaine de l’humour au Burkina Faso quand on sait que ce domaine est plus représenté par les hommes que par les femmes», a soutenu Jean Yves Sawadogo.
Pour la représentante des bénéficiaires, Noura Landy Gala, la formation a été accueillie à sa juste valeur. «Cette formation sera beaucoup importante. Déjà, je ne savais pas que je pouvais écrire un texte d’humour et faire rire quelqu’un. Grâce à cette formation, j’ai développé une passion pour l’écriture du texte et j’ai également un peu vu tout ce qui se passe. On a beaucoup appris», s’est-elle réjouie.
En rappel, depuis l’avènement de ce projet, environ une trentaine de jeunes filles ont été formées dans le domaine de l’humour.
Joël THIOMBIANO