mar 26 novembre 2024

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INTERVIEW:  » Il faut que nous musiciens prenions en compte la musique traditionnelle dans nos créations » dixit Nouss Nabil au micro de Infos Culture du Faso.

Le Ruudga est un instrument traditionnel africain utilisé dans le terroir mossi. L’instrument s’utilise comme le violon. Un artiste en a fait son instrument de prédilection. Pationné de culture, il est pratiquant de la musique traditionnelle, acteur, et surtout accompagnés toujours de son Ruudga dans ses chansons. Vous l’aurez sans doute deviné. Une équipe de Infos culture du Faso est allé rencontrer le très talentueux artiste musicien Nouss Nabil. Il a accepté partager avec nous son quotidien et les mystères sur son instrument de musique.

Infos Culture du Faso (ICF): Pour nos lecteurs, qui êtes-vous? 
Nouss Nabil (NN): Je suis OUEDRAOGO Inoussa dit Nouss Nabil artiste musicien-chanteur, auteur compositeur, virtuose en Ruudga (Violon traditionnel), formateur et communicateur audit instrument de musicien.

ICF: Depuis quand êtes vous dans la musique ?
Nouss Nabil : J’ai commencé ma carrière en 1999 avec la sortie de mon premier album  » Diana Rose ». Mais deux années auparavant je faisais des compositions lorsque j’étais encore étudiant à l’Université de Ouagadougou.

ICF : Pourquoi avoir choisir la musique ?
NN : Ma rencontre avec la musique est fortuite. Lorsque j’étais étudiant, je faisais la musique à mes temps libres. Au fur et à mesure l’envie d’en faire une carrière s’est imposée à moi.

ICF : Combien d’albums vous avez a votre actif?

NN: j’ai quatre albums à mon actif: Diana Rose, Kaalfa, La Forêt et les Sources et Kabsida Wendel. J’ai également deux singles.

ICF : Où puisez-vous vos sources d’inspirations ?
NN : Mes sources d’inspirations viennent de l’humanité, de l’univers et du Ruudga ( mon ami).

ICF : Quel est le style musical que vous utilisez ?
NN : Je fais de la musique de fusion où des instruments traditionnels et modernes se côtoient.

ICF : Quels sont les thèmes évoqués dans vos chansons ?
NN : Je chante Dieu. Je sensibilise et interpelle a travers les thèmes que j’aborde. Par exemple « le bien fait »,  » libre circulation »,  » Île de Gorée »,  » Espoir » etc..

ICF : Comment arrivez-vous à utiliser des sonorités musicales très rarement utilisées et surtout méconnues par les musiciens Burkinabé ?
NN : C’est à force de travailler que je suis parvenu à des sonorités jazz et blues avec le Ruudga. Je suis l’un des rares musiciens qui soit parvenu à faire ces genres de styles avec cet instrument. Je tiens à préciser que je fais également du style traditionnel moaga avec le Ruudga.

ICF : Comment avez vous appris à jouer le Ruudga et la calebasse ?
NN : Je peut dire que je suis un autodidacte. En effet lorsque j’ai rencontré le Ruudga , je n’ai reçu qu’un seul cours d’une heure. Quant à la calebasse, je suis un pure autodidacte. Au fur et à mesure que je faisais le Ruudga que l’envie de faire la calebasse me venue.

ICF : Vous pouvez nous parler un peu du Ruudga ?
Le Ruudga est un instrument ancestrale africain. Il est connu presque dans la totalité des traditions musicales de l’Afrique de l’ouest. A l’origine, il s’agit d’un instrument monocorde. Sa caisse de résonance est faite d’une demi calebasse recouverte d’une peau de chèvre cousue avec du vin et des cordes en coton ou en nylon qui assurent sa tention. Les cordes passent d’un bourrelet de cuir faisant le tour de la caisse de résonance a un anneau de cuir également placé sous la caisse. Un manche rond soutenant la corde unique est fixée dans la caisse de résonance et les vibrations sont transmises par un chevalet placé sur la peau. La corde de l’archet ainsi que la corde du Ruudga sont faits de crin de cheval. Dans la société moaga, l’instrument est à tord ou à raison attribué aux aveugles ou mal voyants.

ICF : Quelle analyse faites vous de la traditionnelle et généralement de la musique au Burkina Faso ?
NN : La musique traditionnelle est très riche et variée au Burkina Faso. Pour moi, je pense que cette musique devrait être la source de notre musique moderne.

ICF: Vous jouez dans quelques films en occurrence  » la colère des dieux » avez vous des talents de comédiens?
NN : Je dirait avec beaucoup d’humilité que oui. Ma rencontre avec le cinéma est arrivée de manière fortuite également. Un jour, j’ai rencontré Rasmané OUEDRAOGO dit Raso dans les couloirs du ministère de la Culture qui a trouvé que je correspondais à un personnage de « la colère des dieux ».
Après un casting je fus retenu dans le rôle de Rasmané.

ICF : Que devient Nouss Nabil avec ce silence ces dernières années ?
NN : Je continue à travailler avec acharnement ma musique. Je fais des projets ici au Burkina et a l’étranger. J’ai un single qui sortira très prochainement. Il sera suivi d’un album. Tout ce que je peux dire à mes fans est que mon style musical a évolué.

ICF : Merci beaucoup Nouss Nabil de nous avoir reçu, c’est la fin de cet entretien,
NN : Merci surtout à vous de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer.

Interview réalisée par Abdoulaye COULIBALY (stagiaire)

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