mar 3 décembre 2024

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

spot_img

INTERVIEW: L’artiste SAGA DEN, une fierté pour les gourounssi.

Apouri Dénis à l’état civil et son nom d’artiste SAGA DEN, artiste musicien burkinabé et aussi gendarme de profession. Auteur d’un album et de plusieurs singles, il relate par le biais de Infos Culture du Faso ses réelles ambitions par rapport à la musique, mais avant ça, il nous raconte comment et quand, il a décidé de faire de sa passion qui est la musique un métier.

ICF : Quand avez vous eu l’inspiration pour embrasser la carrière d’artiste ?

SAGA DEN : C’est en 2009 quand, j’ai participé et remporté le karaoke sur la radio Ouaga fm que j’ai vraiment voulu faire une carrière dans la musique.

ICF: Comment vous vivez cette carrière ?

SAGA DEN : Je ne suis pas à fond comme les autres artistes surtout avec mon métier de gendarme. Je dois forcément m’adapter, je mets beaucoup d’effort pour pouvoir poursuivre ma carrière d’artiste.

ICF : Vous avez combien d’album à votre actif ?

SAGA DEN : J’ai un album et plusieurs singles à mon actif. L’album est sortit en 2013 et à partir de 2015,  j’ai évolué en single. Mon premier single c’était ‘Di Sa’ Djongo qui marquait mon retour à la source. C’est le tirroir kassena que j’ai mis en valeur. Durant ce parcours, j’ai aussi collaboré avec d’autres artistes tel que Yili Nooma, Barack la voix d’or et aussi Sofiano le Chaoo et j’ai appris à jouer aussi à la guitare.

ICF : Comment vous faite pour associer votre carrière d’artiste et celle de votre profession gendarme ?

SAGA DEN :Étant gendarme pour faire la musique, il faut une autorisation et j’ai obtenue cette autorisation. J’ai le soutien de ma hiérarchie qui m’accompagne de temps en temps.

ICF : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez au niveau de votre carrière d’artiste ?

SAGA DEN : effectivement, je rencontre des difficultés Parcequ’au Burkina Faso notre industrie muscical est embryonnaire, on n’arrive pas à décoller, on n’arrive pas à se vendre ailleurs. La plupart des artistes s’auto produisent et c’est très difficile de le faire. Il y a aussi le fait aussi que j’ai une autre carrière cela ne me permet pas de participer à des voyages dans le cadre des prestations tout le temps.

ICF : Parlez-nous de vos projets futurs?

SAGA DEN : Là, je suis entrain de préparer un album ou peut-être deux . (Rire) deux albums, pour pouvoir satisfaire tout le monde. Je suis entrain de voir, si je vais faire sortir un album mixte Parce que j’ai deux faces, j’ai un côté RNB et un côté gourounsi traditionnel que beaucoup ont adoptés.

ICF : Que pensez-vous de la musique burkinabé?

SAGA DEN : Honnêtement, il y’a de l’évolution mais on n’ai un peu perdu parcequ’on n’arrive pas à s’identifier concrètement, sinon il y’a des talents qui naissent. Il faut vraiment carburer pour pouvoir bouger. Côté organisation ça ne va toujours pas Parce qu’on a pas une structure qui arrive à exporter notre musique, à nous valoriser vraiment.

ICF : Dans votre biographie, vous avez mentionné que vous contez faire du Rythme Django une identité musicale parlez nous un peu de ce souhait?

SAGA DEN : On a pas d’identité, on n’est un peu perdu. J’avais juste envie de chanter et comme j’écoutais plus les chansons qu’on nous imposait, j’étais plus RNB d’où le titre « Rama » qui a vraiment pu s’imposer et j’ai eu à faire un concert chez moi le public a aimé mais j’ai senti qu’il n’y avait pas de connection et avec le staff, on a essayé de voir se qu’on pouvait faire. Cest ainsi que, j’ai bien voulu suivre les pas de Bill Aka Kora en faisant aussi le Djongo car il est mon devancier et il a déjà fait beaucoup pour valoriser la culture kassena, donc on suit ses pas pour assurer la relève et je me suis mis à travailler avec les musiciens du grand frère Bill. J’ai fait sortir « Di sa Djongo » qui veut dire dansons le Djongo et j’ai aussi appris à faire du live. Mes deux chansons  »Di sa Djongo » et ‘Tan Soua’ on eu du succès parce qu’elles ont fait le tour des régions du Burkina et aussi en Europe. (chanson imposée en demi final à Faso Académy 2018, Bambino Show, couleur vacances à Koudougou, caspo dans le Nahouri et certains chorégraphes en Europe, les ont utilisés dans leurs écoles de danse).

ICF : Vous avez participé à l’émission Faso Académy, racontez nous un peu comment cela s’est passé?

SAGA DEN : En 2010, j’ai participé à Faso Académy, disons que je n’étais pas à fond. j’avais just envie de m’amuser et j’étais pas trop concentré et la compétition s’est arrêté pour moi au 16 ème de final mais j’ai beaucoup appris aussi à travers Faso Académy.

IC F : Un mot pour vos fans !

SAGA DEN : Merci à mes fans, une petite anecdote, un jour, il y avait une de mes photos sur un site web et certaines personnes d’autres pays se sont mises à me clacher, c’est en se moment que j’ai su que j’avais vraiment des fans, Parceque d’autres se sont mis à me défendre de partout et là j’étais fier d’être burkinabé. J’ai l’autre boulot qui est là qui me permet pas d’avancer dans la musique comme je le veux mais je pense que quand, on n’est jeune, on doit lutter, travailler dure pour être satisfait. Je remercie vraiment mes fans.

ICF : Un mot pour clore !

SAGA DEN : Je remercie ma hiérarchie qui me soutient, me permet de vaquer à mes activités musicales. Merci à mes managers et mon arrangeur qui m’accompagnent à chaque fois que j’envisage faire une sortie, ils m’encouragent et donnent des directives. Je leur dit un grand merci. Merci également à cette plateforme culturelle nommé Infos Culture du Faso qui ne ménage aucun effort pour nous faire voir de partout. Merci merci et encore
merci.

Rokiyatou SIMPORE ( stagiaire)

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Plus d'articles

Zabré: la 5e édition du festival Leeré s’achève avec une note de satisfaction

La 5e édition du festival Leeré s’est achevée le...

Festival Wed-Bindé de Kaya : Une 12e édition réussie et prometteuse

Le Festival Wed-Bindé de Kaya a clôturé sa 12e...

GAOUA : une nuit éblouissante en l’honneur de l’Alliance des États du Sahel

La première édition de la Nuit de l'Alliance des...

NAK 2024 : Une Soirée Inoubliable avec Maïmouna Soumbounou, Jean Luc Badolo et Malam Adamo

La 29e édition du Festival International de Musique des...

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page