YAYA ONKA (ex-Mbz le Slamticien) de son vrai nom Eta Onka Claude YAYA est un artiste chanteur, slameur auteur-compositeur-interprète, peintre, poète urbain et écrivain benino-congolais née le 16 janvier 1992 à Brazzaville…Voici dépeint l’homme aux multiples casquettes que nous avons rencontré pour en savoir plus sur sa carrière musicale.
ICF: Qu’es ce qui vous passionne au Burkina Faso?
YAYA ONKA: Le partage ! je suis ici au Burkina Faso parce que je crois au partage. A la base je me rendais au Sénégal pour raffiner mon art dans un concevatoire ou encore une école de beaux arts… Il se trouve que j’ai fait escale ici et depuis je suis resté. Le Burkina Faso est ce pays francophone dans la sous région à regorger de nombreux slameurs. Mais malheureusement il n’y a pas vraiment de structures et d’infrastructures qui œuvrent dans leur promotion. J’ai implanté la Fédération Burkinabè de Slam (F. B. S) que j’ai présidé sur une période de deux ans et après je suis resté pour réaliser mes deux autres projets qui sont: la sortie de mon premier album Slam-musique et mon livre : recueil de slam-poème.
ICF: Le slam dans le corps, en témoigne votre implication dans le domaine. Racontez nous un peu votre parcours dans le domaine.
YAYA ONKA: Déjà j’ai dix ans d’expériences accumulées. Tout est partie avec la symphonie de Grand Corps Malade » Voyage en train » qui m’a inspiré à me lancer dans ce genre musical. Au tout début je faisais un peu du tout, mais avec ce style j’ai remarqué et compris qu’avec peu de bruit, moins de spectacle, on arrive à passer un message et je me suis lancé en transformant tout les textes que j’avais en slam-poésie. J’ai gagné en expérience à travers les gens, dans mes tournées. En 10 ans d’apprentissage, de partage et d’échange et surtout en 03 ans de carrière d’artiste, j’ai beaucoup appris.
ICF: Comment trouvez vous le slam au Burkina Faso, il y a t-il de bonnes perspectives?
YAYA ONKA: Le slam au Burkina Faso se porte bien et on aimerait qu’il se porte mieux. Parce qu’il y a encore beaucoup à faire pour le voir se dresser, décoller et se faire une place méritée. Actuellement il y’a pas mal de choses qui sont faites (heureusement) . Je pense que le slam burkinabè a de l’avenir car de plus en plus on voit des jeunes innover et s’intéresser à la chose. Il est ce nouveau genre littéraire mais aussi cette discipline artistique qui pourrai être une alternative à la lecture. Avec un peu plus de travail on pourra faire rayonner d’avantage le slam burkinabè.
ICF: Quels sont les difficultés liées à cette tendance musicale?
YAYA ONKA: C’est un art naissant et quand toute chose est nouvelle il faut se battre pour le faire adopter des gens. La première difficulté est le manque de visibilité. Aussi au Faso, les gens veulent transformer le slam en la chose politique. Il faut qu’on change cela. Pour moi il faut que les projets liés à cette discipline soient confiés à des leaders ou les confirmés du domaine pour éviter sa déforme qui devient chose quotidienne de plus en plus.
ICF: Vous avez quelques singles à votre actif?
YAYA ONKA: Des singles j’en ai une dizaine déjà publiés. Je cite Yawôto, One love, Mea Culpas, Blue… et le tout dernier Malembe encore en promotion, une collaboration avec l’artiste chanteur burkinabè FUSH ALPHA.
ICF: Comment se prépare la sortie de votre album? Et peut on savoir de quoi il sera question dans cet oeuvre?
YAYA ONKA: La sortie de l’album Tripolaire (3POL’AIR) est prévue pour le 20 septembre 2019 à l’institut Goeth. Un album de 14 titres. Du coup on est entrain de travailler pour que les choses soient faîtes dans les règles de l’art. Un album qui traite du vivre ensembl. Je suis née au Congo, je suis béninois de nationalité et ça fait quelques années que je vis au Burkina Faso. Je suis convaincu que je ne suis pas seule dans ma tête d’où le nom de l’album : Tripolaire (3POL’AIR) que je définis comme porte parole d’une ou des mémoires, maladif, dérangé, passionné. Voilà un peu le dessin de mon album qui n’est rien d’autre qu’un autobiographie ou autoportrait accompagné par un recueil de poésie intitulé également : Tripolaire (3POL’AIR).
ICF: Un mot à l’endroit de vos fans?
YAYA ONKA: Je ne suis pas vraiment connu du grand public, je le dis mais je sais que le peu de gens qui me suivent croient en moi. Je reçois très souvent des encouragements et c’est sincère. Donc un grand merci à mes fans, ceux qui me suivent de près comme de loin. Je reste ouvert à toutes contributions pour la promotion de cet album et du recueil de slam-poème. Projets qui me tiennent vraiment à coeur. Merci à vous aussi pour l’accord de l’interview.
Parfait Fabrice SAWADOGO