mar 14 janvier 2025

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

spot_img

Jah Moïse : Un parcours marqué par la passion et la résilience, avec de nouvelles perspectives pour 2025

L’artiste comédien, cascadeur et coach en jeu d’acteur, Moïse TIEMTORE alias « Jah Moise », nous dévoile les temps forts de sa carrière en 2024, ses défis, ses réussites et ses ambitions pour l’avenir. Dans cette interview inspirante, le Burkinabè en homme déterminé, s’engage à faire rayonner la culture burkinabè.

Infos Culture du Faso (ICF) : Veuillez-vous présenter à nos lecteurs, s’il vous plaît.

Jah Moïse : Je m’appelle Moïse TIEMTORE, alias Jah Moïse. Je suis artiste comédien, cascadeur physique, coach en jeu d’acteur et en cascade physique, maître de cérémonie et acteur humanitaire. Je suis également le premier responsable de la structure Sensitive Group, une structure de production cinématographique, audiovisuelle, communication, formation et coaching d’acteurs.

ICF : Parlez-nous de votre carrière.

Jah Moïse : Ma carrière a commencé en 2009 à Abidjan, lorsque j’ai eu la chance de croiser les frère Lamine, qui nous ont formés pendant six mois dans le jeu d’acteur et la cascade physique (chorégraphie de combat, maniement d’arme, etc). À l’issue de cette formation, j’ai été désigné le meilleur de ma promotion. Après cela, nous devions tourner un long métrage, un film d’action, mais la crise ivoirienne de 2012 a interrompu le projet.

Avant la crise, les frères Lamine sont retournés au Burkina Faso et ont voulu monter une équipe à Ouagadougou. Étant sorti meilleur de ma promotion, ils m’ont proposé de venir à Ouagadougou pour m’occuper de la formation des acteurs. Arrivé ici, j’ai animé ma première classe de formation en jeu d’acteur et en cascade physique, sur un terrain à la Patte d’oie. Nous avons réalisé quelques petits tournages, mais aucun film complet. Ensuite, les difficultés financières sont apparues, et nous avons dû nous séparer.

Je me suis retrouvé dans un maquis, où j’ai commencé en tant que caissier avant de devenir gérant, tout en préservant ma passion pour le cinéma. Je continuais à jouer des petits rôles et j’étais sollicité par Thomas Daquin Ouédraogo pour présenter l’émission « Les débats oratoires » sur la télévision BF1. Toutefois, la gestion du maquis devenait de plus en plus difficile à concilier avec mes activités artistiques. Après une rencontre avec le propriétaire du maquis, j’ai décidé de quitter ce travail pour me consacrer entièrement à ma passion. En 2019, j’ai joué dans le film « À bout de souffle » réalisé par Oumar Dagnon, ce qui m’a révélé au grand public et m’a permis d’être nominé au Sotigui 2019 (sans décrocher le trophée).

ICF : Quelles activités ont marqué votre carrière en 2024 ?

Jah Moïse : Je vais commencer par le théâtre, car au-delà du cinéma, je pratique aussi le théâtre. J’ai eu la chance de suivre des formations au Cartel et au CITO. Je vais m’attarder sur le CITO, car j’y ai participé à deux créations majeures : avec le metteur en scène Noël Minoungou, j’ai joué dans le « Revizor » de Nicolas Gogol, un auteur russe, et dans « No Man’s Land », inspiré du livre Le « Monde s’effondre » de Chinua Achebe, auteur nigérian. Les deux pièces ont été diffusées pendant un mois et ont été très bien accueillies par le public.

Jouer devant un public m’a énormément aidé à mieux comprendre l’intention des acteurs et l’importance des émotions du public. En dehors du théâtre, j’ai joué dans le film « Djugu, le mal de l’ombre », réalisé par Oumar Dagnon. Ce film est passé en salle et a été bien reçu par le public. C’est dans ce film que j’ai été nominé au Sotigui pour la meilleure interprétation masculine en 2024 et j’ai décroché le trophée. J’ai aussi donné des formations en cascade physique, maniement d’armes et cinéma d’action, qui font partie des actions marquantes de l’année 2024.

ICF : Quel bilan tirez-vous de toutes ces activités ?

Jah Moïse : Le bilan est vraiment positif. J’ai réalisé plusieurs de mes rêves, que ce soit dans le théâtre, le cinéma ou même avec ce trophée reçu en 2024. L’année 2024 a été une année très positive, et j’espère que 2025 sera encore meilleure.

ICF : Des difficultés ont-elles entravé la réalisation de vos projets en 2024 ? Si oui, lesquelles ?

Jah Moïse : En toute honnêteté, en 2024, je n’ai pas rencontré de difficultés majeures. Que ce soit dans le cinéma, le théâtre ou la formation, tout s’est bien déroulé. Je n’ai pas été confronté à des difficultés importantes.

ICF : De manière générale, que pensez-vous des activités culturelles au Burkina Faso cette année ?

Jah Moïse : Je pense que 2024 a été une année de résilience et de résistance pour la culture au Burkina Faso. Malgré l’absence de financements et de ressources, les promoteurs culturels, réalisateurs et producteurs ont tenu leurs projets. La plupart des pièces présentées au CITO en 2024 n’ont reçu aucun financement, mais elles ont été réalisées avec passion et détermination. Cela montre que, même face aux difficultés, il faut continuer à se battre pour la culture. J’ai vraiment apprécié l’état d’esprit de tout le monde.

ICF : Nous sommes en 2025, quelles sont vos perspectives ?

Jah Moïse : En 2025, j’aimerais tourner à l’international, en commençant par la sous-région : Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire, Bénin. En plus de cela, je prévois de me former dans d’autres métiers, tels que la production et la réalisation. Ma structure lancera également une formation en jeu d’acteur et en cascade physique en mai 2025. De plus, nous envisageons de nous lancer dans la production cinématographique cette année.

ICF : Quels sont vos vœux pour la nouvelle année ?

Jah Moïse : Mes vœux pour 2025 sont ceux de la paix, de la stabilité pour le Burkina Faso, ainsi que la santé, l’amour, la joie, le bonheur, la prospérité et l’abondance pour tous.

ICF : Nous arrivons à la fin de notre entretien, quel est votre mot de conclusion ?

Jah Moïse : Je voudrais rendre hommage à nos Forces de défense et de sécurité (FDS), ainsi qu’aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui se battent jour et nuit pour que le Burkina Faso retrouve son intégrité territoriale. C’est un combat digne. Merci au Président du Faso d’avoir montré le chemin au peuple burkinabè.

Interview réalisée par Parfait Fabrice SAWADOGO

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img

Plus d'articles

Damo Fama : « 2024 fut une année de révélations, et 2025 sera encore plus grande ! »

Artiste passionné et déterminé, Damo Fama revient sur une...

Soko Festival/Yaar Music : Le week-end s’est achevé à Yennenga Lodge

Après le Goethe-Institut, c’est l’espace Yennenga Lodge qui a...

Adèle Badolo : Entre défis et espoirs, un regard déterminé sur l’avenir de la culture burkinabè

Dans cette interview exclusive, Adèle Badolo, artiste, comédienne et...

Soko Festival/ Yaar Music : La 2e soirée a tenu toutes ses promesses

Le Soko Festival/Yaar Music a fait le carton dans...

Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page