sam 18 janvier 2025

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« Je ne crois pas que l’année nouvelle nous apportera quelque chose de différent que ce que nous nous sommes préparés», Kassoum David Koné, commissaire général du festival Niangoloko en fête

Kassoum David Koné, président de l’Association pour le réveil culturel et citoyen de Niangoloko, par ailleurs commissaire général du festival Niangoloko en fête, s’est exprimé au micro d’une équipe du journal Infos Culture du Faso à l’orée de l’année nouvelle. Il dresse le bilan des activités de son association, propose des perspectives et présente ses vœux de nouvel an.

Infos Culture du Faso (ICF): Vous êtes promoteur du festival ”Niangoloko en fête”, quel bilan dressez-vous de la 5ème édition de l’événement tenu cette année du 1er au 06 décembre 2020?

Kassoum David Koné (KDK): En regardant dans un rétroviseur la progression de ce festival durant les cinq (05) dernières années, on est en droit d’en tirer une légitime satisfaction. La 5e édition qui vient de se terminer le 06 décembre a hissé cet événement culturel au niveau des plus grands festivals du Pays. Nous avons enregistré la participation des grands ténors de la musique nationale et de la sous-région comme Imilo le Chanceux, AMZY, DEZ Altino, Solo Dja Kabako, Maria Bissongo, Amsa BARRY, RAMA NGONI, DJELY KARIM, AFFOU KEITA, Groupe Révolution (CI), NEBA SOLO, SALIF KEITA ( Mali), de talentueux artistes et troupes traditionnelles de la Région et d’ailleurs. Toutes les activités prévues se sont bien déroulées selon notre chronogramme. Comme d’habitude, les grands noms de la lutte traditionnelle burkinabé étaient au rendez-vous pour le tournoi de lutte qui continue de drainer un public fou.
Dans notre vision de faire du Niangoloko en fête (NEF), une véritable industrie culturelle, nous avons enregistré près de 25000 entrées payantes, nous permettant de poser un premier pas vers l’autonomie. La foire d’expositions et les espaces maquis ont été bénéfiques à plusieurs pour réaliser de bonnes affaires. Nous avons été honorés par l’ensemble de la presse nationale, à qui nous témoignons une fois de plus, notre reconnaissance. Les autorités municipales, déconcentrées et centrales nous ont vraiment accompagnés. Bien plus, nous avons vu l’engouement du public et la joie perceptible des habitants de la Cité du SANTA durant ces six jours

ICF : Quels sont les événements de promotion culturelle que vous organisez en dehors du Festival ”Niangoloko en fête”?

KDK: En dehors du festival NEF, notre association continue sa mission au travers de la radio ARC FM qui relaie nos messages en direction des populations et participe activement à la valorisation et à la promotion de nos langues, des œuvres de nos artistes et de nos valeurs. La mission de cette radio est justement résumée ainsi : « Bâtir des ponts entre les hommes, les générations et les cultures ». Nous donnons la chance à certains jeunes talents en produisant leurs œuvres. Nous avons réhabilité la Maison des Jeunes et de la Culture qui est devenu le plus grand espace culturel de notre Région des Cascades pouvant accueillir jusqu’à 4000 spectateurs et un cadre propice pour l’organisation de grands concerts ou de meetings.
Nous organisons régulièrement des résidences de création artistique avec le soutien de certains partenaires pour le perfectionnement de nos artistes. La dernière s’est étalée du 13 au 23 décembre 2020 et à consister à travailler activement sur 25 artistes pour l’institution de trois (03) ensembles artistiques dans la commune de Niangoloko. En cette année 2020, nous avons pu mettre en place une troupe de théâtre dénommée «La Compagnie de l’ARC », une fanfare composée d’une vingtaine de jeunes (d’un âge compris entre 15 et 25 ans maximum) et une troupe de majorettes regroupant une quarantaine de jeunes filles (7 à 19 ans) réparties en 3 sections. Nous ne manquons pas d’idées, d’ambitions ou de volontés seulement d’accompagnement qui nous aide à nous passer de l’état d’éternel assisté

ICF : quel bilan pouvez-vous dresser des activités culturelles menées au cours de l’année 2020 ?

KDK : Le bilan que l’on peut tirer de l’ensemble des activités culturelles menées se résume en cette impression d’avoir su impulser un souffle nouveau à une génération de citoyens nouveaux dans notre aire géographique qui ne s’attendent plus à des messies pour changer leur environnement et le sentiment d’avoir vécu utile par rapport à soi-même. Le but visé depuis le début de cette aventure culturelle était de parvenir à la cohésion sociale et à renforcer le vivre ensemble. Nous sommes à ce jour satisfait du résultat atteint. Tenez, notre association comptait au moins trois (03) candidats aux élections législatives passeés de grands calibres et de partis politiques différents. Mais moins d’une semaine après les élections, les discours de campagne ont été rangés et on s’est tous mis ensemble pour organiser la plus réussie de toutes les éditions passées. Tout ce qui était prévu comme activités en cette année 2020 s’est bien déroulé avec des résultats inespérés. Notre festival NEF est en train de faire des émules dans plusieurs villes du pays et les gens ne se gênent même pas de s’y référer.

ICF : quelles sont les perspectives pour mieux réussir les activités les années suivantes ?

KDK : comme perspectives, nous ambitionnons finaliser la mise en place, la formation et l’autonomisation des trois nouvelles initiatives culturelles que sont la Compagnie Théâtre de l’ARC, la Fanfare et les Majorettes, achever le traitement acoustique et l’équipement du studio audiovisuel déjà construit pour nos artistes de la région, poursuivre la réalisation de notre musée des savoirs traditionnels dédié au peuple des ciraamba dont le travail de collectes d’objets continus, rechercher des financements pour l’édification des Maisons d’accueil des artistes et hôtes sur le site du Village du NEF qui est entièrement clôturé et organiser la nuit des auditeurs et des partenaires de la radio ARC FM vers la fin du mois de Mars 2021.

ICF : pour cette année 2021, quels sont vos vœux à l’endroit des Burkinabè particulièrement les acteurs du monde culturel ?

KDK : Pour cette nouvelle année, j’adresse mes vœux les meilleurs à l’endroit de notre vaillant peuple et particulièrement le monde culturel du Faso. Je ne crois pas que l’année nouvelle nous apportera quelque chose de différent que ce que nous nous sommes préparés en vision, en travail intelligent et discipliné doublé d’abnégation. Nous devons transcender la perception de la distraction (ambiance) ou de recherche immédiate de gains pécuniaires pour voir la préservation et la transmission de valeurs par la culture, qui est et demeure un véritable moteur pour le développement de notre pays. On aura encore des contraintes ou des obstacles sans nombre durant cette année mais nous devons nous faire à cette idée que les arbres qui grandissent et résistent aux tempêtes ont été confrontés à d’autres qui pouvaient les anéantir mais ils ont pu traverser les épreuves pour tenir.
Je remercie votre média ainsi que tous ses animateurs qui ont osé s’intéresser au domaine culturel qui semble pour le moment relégué au bas de l’échelle mais courage à vous.

Interview réalisée par Parfait Fabrice SAWADOGO

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