L’argile, une matière naturelle, issue de la transformation des roches mères, utilisé depuis la nuit des temps pour une grande diversité d’application qui est la poterie. Elle est une activité bien connue au Burkina Faso particulièrement à Bobo-Dioulasso où nous avons rencontré le 28 février 2022, Maimouna Sangaré, une potière. Avec elle, il s’est agi de découvrir les différentes étapes de la transformation de l’argile.
Maimouna Sangaré est une potière qui réside au secteur 23 et exerçant son métier au quartier Sakabi de la ville de sya. Pratiqué depuis belle lurette par les grand parents, ce métier est un héritage pour elle étant que forgeron. « Je vis de ce métier et arrive à subvenir aux besoins de ma famille. La matière utilisée pour la transformatoin est l’argile. A L’époque, elle était creusée par les grands parents, mais de nos jour nous l’achetons à Ouagadougou à un prix élevé,” foi de Madame Sangaré.
Toujours selon elle, lorsque l’argile est achetée, elle est d’abord triée, concassée puis tamisée. Ensuite ellle est imbibée d’eau, malaxée jusqu’à ce qu’elle puisse former une pate plus ou moins plastique pouvant être façonnée de telle sorte à obtenir une marmite ou un canarie selon le choix. La marmite obtenue à l’en croire, est laissée 2 ou 3 jours, lissée par une pochette artificielle et ensuite durcie à la cuisson. Maimouna Sangaré, la main sur le canari entrain de le lisser, confie qu’a l’époque, seuls les forgerons vendaient les pots, mais de nos jours tout le monde exerce ce métier.
Par ailleurs, afin de dynamiser ce métier, l’État burkinabè a mis à la disposition des forgerons un lieu d’exposition et de formation qui est de nos jours un cite touristique, Dioulassoba. Cependent, de nombreux obstacles menacent ce métier au Burkina faso, notamment la concurrence, les problèmes financiers et les coûts très élevés de l’argile. « La poterie est une activité rentable car elle contribue a l’ économie par la vente des objets fabriqués. D’où la nécessité d’assurer la relève afin de pérenniser cette activité », a-t-elle conclu.
Catherine S. ZONGO (stagiaire)