mar 23 avril 2024

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Journée Mondiale du Théâtre : la FENATHEB fait des plaidoyers au BBDA, en faveur du théâtre

À l’instar du monde entier, le Burkina Faso a célébré, ce samedi 27 mars 2021 au CITO, la Journée mondiale du théâtre, en présence de la première responsable de la culture, Elyse Fonyana Ilboudo/ Thiombiano. Une célébration marquée par des plaidoyers de la FENATHEB, à travers la remise d’un rapport sur les droits voisins et droits d’auteur sur le théâtre, au BBDA, mais aussi la diffusion de la pièce « Des dieux éphémères » de Yann Aka.

Faire la promotion du théâtre, réfléchir sur les difficultés que rencontre ce métier ainsi que ces praticiens, tel est le bien-fondé de la Journée mondiale du théâtre, célébrée chaque 27 mars de l’année. Pour ce faire, c’est dans les locaux du Carrefour international du théâtre de Ouagadougou (CITO) que la Fédération nationale du théâtre burkinabè (FENATHEB) a choisi de commémorer l’édition 2021 de cette dite journée. Ainsi, ils sont sortis en si grand nombre, ces armateurs du théâtre, afin de prendre part à cette énième célébration de cette Journée. Présent à cette soirée, l’administrateur général du CITO, Martin Zongo n’a pu caché sa joie d’accueillir cette commémoration au sein de son établissement.

Le président de la FENATHEB, Paul Zoungrana s’exprimant sur les détails de de la célébration de la Journée mondiale du théâtre

Même si le secteur du théâtre a été vivement affecté par la double crise, à savoir les crises sanitaire et sécuritaire, le Burkina Faso fait partie de ces rares pays à pouvoir diffuser des spectacles. De ce fait, le président de la FENATHEB, Paul Zoungrana a profité pour saluer les autorités du pays, plus particulièrement le ministère de la culture, des arts et du tourisme, représenté par sa première responsable, Dr Elyse Fonyana Ilboudo/Thiombiano, pour leur accompagnement et qui a permis de prendre des dispositions qui permettent aux acteurs du théâtre de mener des plaidoyers pour le rayonnement et la professionnalisation des métiers dudit secteur. Et pour l’occasion, monsieur Zoungrana a remis un rapport sur la question du droit d’auteur et les droits voisins du théâtre au Bureau burkinabè du droit d’auteur (BBDA), représenté par son Secrétaire général, Lansa Moïse Kohoun. Ce rapport, selon Monsieur Zoungrana, est issu d’un séminaire qui a rassemblé la plupart des sections FENATHEB des treize (13) régions du Burkina Faso.

« Ce rapprochement de projet ne fera que renforcer les relations entre le Burkina et la Côte d’Ivoire », Madame la ministre de la culture Elyse Fonyana Ilboudo/Thombiano

« C’est la Journée mondiale du théâtre, et il y’a des représentations partout dans le monde. À cet effet, nous avons également accueilli Yann Aka, un metteur en scène et auteur ivoirien, qui vient de créer avec des artistes comédiens du Burkina Faso, une pièce théâtrale dont nous aurons l’occasion de découvrir ce soir. C’est un grand élan d’intégration que nous saluons à sa juste valeur », foi de monsieur Zoungrana. Un tremplin pour l’intégration, salué par Madame la ministre de la culture. Pour elle, cela témoigne encore une fois de la bonne marche du Traité d’Amitié et de Coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

« Je salue la FENATHEB pour la tenue de soirée en marge de la commémoration de la Journée mondiale du théâtre », dixit Lansa Moïse Kohoun, Sécretaire général du BBDA

Pour sa part, le Secrétaire général du BBDA, Lansa Moïse Kohoun, a laissé entendre que la structure de gestion collective a, dans son programme d’activités de 2021, prévu la mise en œuvre des droits voisins du théâtre. « Cela est la résultante d’une concertation entre le BBDA et les différents acteurs du théâtre. Par la même occasion, nous remercions la faîtière du théâtre pour ce rapport, et nous allons, sous l’angle juridique l’examiner afin de nous concerter avec les acteurs concernés pour sa mise en œuvre », a-t-il estimé.

Yann Aka, écrivain, metteur en scène et auteur de la pièce théâtrale « Des dieux éphémères ».

La représentation du spectacle <<Des dieux éphémères>> a planté le décor de la soirée. Dans un style satirique, le tout couronné par l’utilisation exagérée d’un langage vulgaire; tout a été mis en œuvre pour véhiculer le message. Et à en croire l’écrivain et metteur en scène Yann Aka, l’idée est de dénoncer les injustices et la mal-gouvernance, mais aussi interpeler les populations sur leurs droits les plus absolus.

 

Boukari OUEDRAOGO

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