L’Association Culturelle Passaté organise à KAYA dans la région du Centre-Nord, la 11e édition du Festival WED-BINDÉ. Cette 11e édition est placée sous le thème : «Rôle du forgeron dans la cohésion sociale».
Le Festival WED-BINDÉ a aujourd’hui 22ans d’existence. Ainsi donc, depuis plus de deux décennies, cette manifestation culturelle de grande envergure s’attelle à faire la promotion de la culture burkinabè et particulièrement la tradition des forgerons. «Le Festival WED-BINDÉ est une manifestation qui existe depuis 22ans et qui fait la promotion du savoir-faire ancestral des forgerons», a confié Jacob Bamogo, le président de l’Association Culturelle Passaté. Le thème de la présente édition, «Rôle des forgerons dans la cohésion sociale», témoigne de l’importance des forgerons dans la résolution des conflits dans l’Afrique traditionnelle.
Selon le Président de l’association culturelle Passaté, le rôle du forgeron, c’est de permettre la cohésion sociale. «Il joue la médiation entre les populations», a-t-il laissé entendre en parlant du forgeron. Des forgerons du Mali et du Burkina notamment des Bissa, sont invités à démontrer leurs savoir-faire. Au programme de cette 11e édition, il y aura des prestations d’artistes locaux; de la danse WED-BINDÉ; une rue marchande; des démonstrations d’extraction traditionnelle de minerais de fer. Jacob Bamogo rassure que les préparatifs vont bon train et que les organisateurs sont à pied d’œuvre pour assurer le spectacle.
La difficulté majeure pour cette 11e édition selon Jacob Bamogo, demeure la situation sécuritaire exécrable au Burkina Faso et plus particulièrement dans la région du Centre-Nord. En 22 ans d’existence, l’association culturelle Passaté se bat avec l’appui de ses partenaires, pour la promotion du patrimoine culturel burkinabè. À en croire son président, c’est grâce aux actions de son association que les anciens sites de la métallurgie ancienne du Burkina Faso, ont été inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Jacob Bamogo nous a confié que son association fait partie des deux seules associations au Burkina Faso, à être accréditées par l’UNESCO.
Interview réalisée par Almamy SOFA