Créer un cadre d’expression, de rencontre et d’apprentissage sain pour des jeunes adolescents des couches sociales défavorisées de la ville de Kaya, c’est le but recherché par l’Association Kalfa, à travers son projet «Les ambassadeurs de la transmission». Depuis le 10 décembre 2022, une vingtaine d’enfants sont donc initiés à la teinture, à la danse, à la percussion et à la peinture au sein du Centre d’Écoute et de Dialogue de Kaya.
Des jeunes garçons et filles grandissent dans la rue sans encadrement familial ou communautaire. Toute chose qui les rend vulnérables face à la tentation de rejoindre des groupes radicaux, pouvant ainsi constituer des menaces pour la quiétude des ménages dans les centres urbains. Face à cette problématique, l’Association Kalfa a entrepris de jouer sa partition, et ce, à travers le projet «Les ambassadeurs de la transmission». Dans le cadre donc de ce projet, une vingtaine d’enfants sont initiés à la teinture, à la peinture, à la percussion et à la danse.
Pour Arcadius Ouédraogo, artiste musicien, danseur, chorégraphe et par ailleurs vice-président de l’Association Kalfa chargé des activités socioculturelles, il s’agit de créer un cadre de socialisation et d’encadrement pour les jeunes en situation de rue; leur offrir des compétences pratiques et contribuer à réduire les sources de menaces potentielles pour la quiétude des centres urbains. « Le projet a officiellement débuté le 10 décembre dernier et se déroule autour d’une initiation aux techniques traditionnelles et modernes de teinture de tissu et à des séances d’activités artistiques (percussion, danse, peinture) », a-t-il précisé.
Environ une vingtaine d’enfants prennent donc part à cette formation. Ce sont entre autres des enfants en situation de précarité, des orphelins et même des enfants des Personnes Déplacées Internes (PDI), tous issus de Kaya. À ce jour, ces enfants ont pu prendre part à environ 18 séances dans ces différents ateliers. Et à l’étape actuelle de la mise en œuvre du projet, selon monsieur le chargé des activités socioculturelles, il y a lieu d’être satisfait. L’idée est qu’à terme, ils puissent s’en sortir à l’aide de ce qu’ils auront appris à travers ce projet, nous a-t-il confié.
Financé par le Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT), le présent projet vise à contribuer fortement à pacifier les communautés dans les périphéries des zones urbaines grâce à des activités de socialisation professionnelles et artistiques au profit des jeunes et adolescents. En rappel, L’Association Kalfa intervient depuis maintenant plusieurs années, dans la mise en œuvre de projets participatifs auprès de populations jeunes (enfants, adolescents et femmes) des zones rurales et urbaines souvent défavorisées.
Boukari OUEDRAOGO