À l’occasion de la 18e édition du festival prix des arts scolaires de Bazèga, l’association Bienvenue théâtre du Bazèga, structure initiatrice de l’événement a organisé une conférence sur la réforme du système de l’éducation à son siège sis à Kombissiri. Livrée par trois conférencières, toutes des actrices de l’éducation de la province du Bazèga, la communication a été axée sur l’initiation de l’anglais au préscolaire et primaire, la promotion des langues nationales dans les écoles, l’insertion de l’enseignement des métiers, et bien d’autres. C’était dans la matinée du lundi 17 mars 2025 qui marque également le jour 4 du festival.

« Les réformes entreprises dans l’éducation préscolaire, du primaire témoignent la volonté manifeste de l’état burkinabè à adapter son système éducatif aux exigences du monde contemporain, tout en préservant ses spécificités culturelles et locales », a rappelé la conférencière Fatoumata Compaoré dans son exposé. Elle a relevé quelques innovations apportées à travers cette réforme telle que l’introduction des technologie de l’information et de la communication (TIC), l’initiation à l’anglais, l’introduction des métiers et la prise en compte des langues nationales. Selon elle, cette nouvelle donne reflète une approche inclusive et progressive des apprenants compétents, autonomes et conscients des enjeux de leur époque.

À l’en croire, les innovations au niveau du préscolaire sont entre autres, la mise en œuvre des activités du soir dans les centres d’éveil du préscolaire (CEP), la prise en compte des savoirs endogènes, la digitalisation des manœuvres scolaires et des guides pédagogiques, la digitalisation du curricula. Ces réformes sont également pour le secteur primaire qui s’ajoute à la prise en compte des langues nationales.

La deuxième partie de son exposé s’est appesanti sur les avantages de cette réforme qui pour elle, est la bienvenue dans le secteur éducatif. « L’apprentissage de la technologie de l’information et de la communication (TIC) permet aux enfants de se familiariser dès leur jeune âge aux outils du numérique dans un monde en constante numérisation. Elle permet également la préparation des élèves pour le marché du travail. L’anglais qui est une langue des affaires et de la technologie, son apprentissage au primaire et poste primaire permet de renforcer la compétitivité des enfants dans l’avenir pour des métiers à l’échelle mondiale. Toutes ces innovations ont un apport positif sur l’avenir de nos enfants» , a-t-elle indiqué.

L’institutrice informe que pour l’étude expérimentale de cette réforme, il a été choisi deux écoles par CEP pour l’apprentissage de l’anglais, mêmes chiffres pour l’apprentissage des TIC et un CEP par province soit 45 dans le pays. S’agissant de l’apprentissage des métiers, elle informe que l’étude expérimentale a proposé deux écoles par CEP dont une école primaire publique -Privé par province soit 90 écoles dans le pays.
«Chez nous, sur 42 écoles, 39 sont engagées pour la mise en œuvre de ce Curricula. En ajoutant à cela que l’initiation de l’anglais comme la promotion des langues nationales se passe normalement dans des écoles et nombreuses, sont avancées dans le jardinage et dans l’élevage. Ce sont là quelques informations rapportées par la conférencière, Fatoumata Compaoré à son assistance composée d’une centaine d’élèves et d’enseignants.
Elle était accompagnée par deux autres conférencières, notamment Madame Kiemtoré et Madame Zara Bonkoungou, qui sont des institutrices de l’école de Bélégré.

Une communication qui a été qualifiée du point de vue du professeur Histoire géographie, Monsieur Guillaume Tiendreobeo, d’une rencontre nécessaire. Il a dit qu’elle est enrichissante et d’actualité. « Son application se passe bien chez nous malgré qu’il y a quelques difficultés, mais nous y travaillons progressivement pour l’atteinte effective de nos objectifs. Nombreux sont les élèves qui ne comprennent pas cette réforme, la conférence a été une occasion pour eux de s’informer de l’innovation », a-t-il révélé.

Et c’est son élève du lycée municipal de Manga, Sila Djamila de dire qu’elle est désormais mieux orientée sur l’éducation de son pays tout en appréciant les initiateurs de cette conférence.
L’objectif est atteint pour les promoteurs vu la mobilisation du monde de l’éducation à la conférence. « L’objectif était aussi de faire comprendre davantage aux élèves qu’il y a une réforme du système éducatif et que la phase d’expérimentation se passe bien dans certaines écoles. Notre vision a été atteinte vue les différentes questions posées par les participants ».
« Malgré les avancées notables de cette réforme, des difficultés restent à corriger », a souligné un participant qui a tout de même salué les efforts de l’État.
La clôture de cette conférence a marqué l’ouverture d’une autre sur le thème du festival « éducation culturelle et engagement patriotique ». Du reste, le festival continue ce soir à partir de 20 h avec des prestations des troupes scolaires. Et quant à la visite touristique sur la montagne de Dangaga, elle est annoncée le 18 mars dans la matinée.
Modou Traoré (collaborateur)