Lancée officiellement dans la soirée du 26 Mars 2022, les projections de films documentaires dans le cadre de la 9e édition du Festival « Koudougou Doc », se sont poursuivies ce mercredi 27 Avril 2022.
La neuvième édition des rencontres documentaires « Koudougou Doc », a officiellement pris son envol ce 26 Avril 2022, avec un programme riche et alléchant de films documentaires. Et pour la 2e journée du Festival, les organisateurs ont voulu s’inscrire plus dans la dynamique même du Festival qui se veut de rapprocher le film documentaire au plus près des populations. A la faveur donc de cette journée, la cité universitaire Fasotex a accueilli des projections, à l’instar du quartier général du Festival, l’Ex-permanence sise au secteur 1 de la commune de Koudougou.
Globalement, quatre films documentaires étaient au programme dans l’enceinte de cette cité. Il s’agit notamment de trois courts-métrages dont « 407 jours » de Éléonore Coyette du Haïti ; « 75.000 dollars » du français, Moïse Togo; « Mada ou l’histoire du premier homme » de Laurent Michel Stéphane Pantaléon (l’île de la Réunion); et enfin un long-métrage baptisé « Becomming black » de Inès Johnson de l’Allemagne et d’Espagne. Pour sa part, Michel K Zongo a salué la mobilisation des étudiants pour l’occasion. « Koudougou, c’est la deuxième ville universitaire au Burkina Faso, et aussi la culture n’est pas la mieux partagée dans les contrées mis à part Ouagadougou. Alors nous avons inscrit dans notre démarche d’aller vers ces étudiants afin de diffuser les films documentaires. A chaque édition, nous avons toujours marqué notre présence, et je me réjouis de ce que j’ai pu voir ce soir », a-t-il soutenu.
L’idée selon lui, c’est d’apporter à ces jeunes là, la culture, un regard extérieur pour porter le monde en ce sens que le cinéma c’est le monde. Et c’est tout à leur honneur, à l’en croire, de pouvoir visionner des films qui parlent des réalités haïtiennes, malgaches, etc. C’est d’ailleurs pour cela qu’en dehors de ces projections, des étudiants sont invités à prendre part au master-class. A ce propos, Monsieur Zongo a indiqué que le Festival a contribué à la formation de beaucoup de jeunes en création de blog, en écriture de scénario, en réalisation cinéma. Et le master-class se veut pour lui, une espèce de conférence avec des professionnels du cinéma qui ont de la passion, qui parlent de leurs expériences en vue de susciter des vocations.
De façon substantielle, il s’est agi de séance de projections suivies de quelques échanges. Salimata Ouédraogo, étudiante en année de Licence de Lettres Modernes, s’est réjouie de l’initiative. Ainisi, dit-elle, cela leur permet en tant qu’étudiants de projeter leurs recherches à tous les niveaux, citant le second court métrage du jour « Mada ou l’histoire du premier homme ». « Cette initiative nous permet de nous remettre en cause. C’est l’occasion pour moi d’adresser ma gratitude au directeur du Festival, car ce soir je repars grandie et pleine d’enseignements. Le documentaire, c’est la réalité transposée et cela vient me conforter à l’idée de faire du cinéma documentaire », foi de Mademoiselle Ouédraogo.
Et à Inoussa Kirakoya, étudiant en master des sciences des langages d’ajouter en ces termes. « J’ai eu la chance de prendre part à ces projections dans le passé en tant qu’étudiant pensionnaire de la cité. Aussi, l’occasion m’a également été donnée de savourer les différents master-classes. Aujourd’hui, je suis là en tant présentateur cinéma, cela témoigne de ce que Koudougou Doc m’a apporté. Bien vrai que je ne suis pas actuellement un cinéaste, mais cela permet de s’interroger sur tout ce que nous avons comme identités personnelles. Même mes études du master, c’est le cinéma que j’ai choisi, la sémiotique du cinéma qui parle du langage du cinéma. Pour cela, je ne cache pas l’idée d’exercer un jour ce métier, surtout dans le documentaire. Mes remerciements vont donc à l’endroit du Directeur pour avoir initier ce cadre qui y va de la promotion et de la valorisation du cinéma documentaire ».
Rendez-vous donc ce jeudi 28 Avril 2022 au siège de Koudougou Doc, afin de prendre part au master-class. Aussi, s’en suivront dans la soirée, d’autres projections toujours à l’Ex-permanence, notamment « Sitos Kinshasa sur le qui-vive » de Florent de la Tullaye de la RDC et la France; « Zinder » de Aïcha Macky du Niger; « Tourouni, (Les stresses) » de Soungalo Afah Ni mi (Burkina Faso); « Au nom de la Patrie » de Samerou Diallo (Burkina- Mali).
Boukari OUÉDRAOGO