Prévue pour se tenir jusqu’au 30 Avril prochain, la 9e édition des rencontres documentaires « Koudougou Doc » a pris son envol ce mardi 26 Avril 2022. C’était en présence de nombreuses personnalités du milieu culturel, en particulier du cinéma.
Comme tous les ans, la cité du cavalier rouge abrite les rencontres documentaires dénommées « Koudougou Doc ». Et pour ce neuvième rendez-vous annuel de l’événement, le top départ a été donné dans la soirée de ce mardi 26 Avril 2022, du côte de l’Ex-permanence située au secteur 1 de la commune. Prestations d’artistes, allocutions et bien évidemment des projections, tels ont été les moments forts de cette toute première journée du Festival. Au total, plus d’une vingtaine de films documentaires issus majoritairement du continent africain mais aussi hors du continent sont au programme.
Pour le Directeur du Festival, Michel K. Zongo,
c’est un réel plaisir qui l’anime d’être là encore une fois pour procéder au lancement des activités de ces rencontres documentaires. Pour ce faire, il a tenu à réitérer ses remerciements à l’endroit des autorités coutumières, administratives ainsi qu’à l’ensemble de la population de la commune pour son accompagnement sans faille depuis le début même de l’événement. De son avis, si le Festival a atteint ce niveau aujourd’hui, c’est grâce à l’implication de tous. Aussi, a-t-il indiqué qu’il existe en Afrique une très bonne production cinématographique portée par une jeune génération de cinéastes pour témoigner des réalités de nos sociétés. Ce cinéma, dit-il, mérite d’être vu par les africains et le reste du monde, foi de quoi, ce Festival doit être soutenu afin d’atteindre ses objectifs. A l’en croire, il est donc urgent qu’une nouvelle approche plus dynamique, mieux coordonnée et plus structurée professionnellement s’impose afin de donner au film documentaire toute sa place qu’il mérite.
Substantiellement, cette présente édition sera ponctuée d’un nombre important d’activités dont les traditionnelles projections de films documentaires et des master-classes à l’intention des apprenants du cinéma. « C’est une programmation très riche qui tient compte de la marche actuelle de notre monde mais de la spécificité de notre public qui est hétérogène. Cette année, nous avons une vingtaine de films en provenance d’Afrique, d’Europe et de certaines Îles qui sont sélectionnés et programmés ici à l’Ex-permanence, à la cité universitaire Fasotex, et à l’école communale de Youlou. D’autres activités sont aussi attendues, notamment Pitch à Ouaga et le Ciné café organisés par Génération Films et délocalisés ici pour l’occasion, grâce à un partenariat », a-t-il soutenu avant de saluer l’accompagnement des différents partenaires.
Présent pour représenter Madame la ministre en charge de la Culture, le DG du cinéma et de l’audiovisuel, Bonaventure Ouedraogo, a tenu à exprimer son encouragement pour la pérennisation du Festival qui pour lui reste un cadre privilégié pour la promotion du documentaire. L’objectif de « Koudougou Doc » épouse selon lui, celui de la stratégie nationale de la culture, des arts et du tourisme qui prend en compte le soutien à la promotion des biens et services culturels et touristiques burkinabè, la mobilisation de partenaires techniques et financiers et la conquête du marché extérieur. La présence donc du ministère de tutelle à ce Festival vise selon lui, à apporter tout son soutien moral en attendant de formuler d’autres types d’accompagnements plus importants dans les éditions à venir.
Pour sa part, le Naaba Baongho de Dapoya, a tout en saluant les efforts de Monsieur Zongo à honorer chaque fois ce rendez-vous, estimé que si cet événement connait un franc succès aujourd’hui, c’est toute la commune qui en ressort grandie, foi de quoi tous ses ressortissants doivent continuer à soutenir le Festival.
Du reste, les populations sorties massivement ont pu assister à la toute première projection de l’édition, notamment « Thomas Sankara, l’humain » du journaliste et réalisateur burkinabè, Boubié Richard Tiéné. Un film documentaire qui retrace le vécu du père de la révolution burkinabè. De l’avis du réalisateur, cela lui a fallu 7 ans pour la réalisation de ce documentaire, mais avec des moyens de bords. Une séance d’échanges avec le public a mis fin à cette projection, avant de faire place à la seconde projection du soir. Il s’agit de « L’Odyssée de la sandale en plastique » du réalisateur belge, Florian Valle.
Rendez-vous est donc pris ce 27 Avril pour la 2e journée du Festival, avec au programme à l’Ex-permanence à partir de 19h « Aza Kivi, l’étoile du matin » du réalisateur malgache, Nantenaina; « La maison bleue » du Sénégalais, Hamedine Kane; « Narren foils » de Sigrun Böhler et Wiltrud Baier de l’Allemagne. Quant au niveau de la cité universitaire Fasotex, nous aurons à partir de 20h 30 mins, « 407 jours » de Éléonore Coyette du Haïti ; ”75.000 dollars ” du français, Moïse Togo; Mada ou l’histoire du premier homme, de Laurent Michel Stéphane Pantaléon (l’île de la Réunion); « Becomming Black » de Inès Johnson de l’Allemagne et d’Espagne.
Boukari OUÉDRAOGO