« Pagba du Faso, femmes battantes », c’est sous ce thème que se tiendra le samedi 22 juillet prochain, la 5e édition de la La Nuit du Yololo. Pour l’occasion, une vingtaine d’artistes est attendue sur la scène du Jardin de la Musique Reemdogo. Le choix du thème, ainsi que les grands axes de l’édition, tels ont été les éléments clés qui ont émaillé les échanges, lors d’une interview que le promoteur de l’événement, Moustaph le Foulga, alias Yololo Naaba, nous a accordée.
Depuis maintenant 5 ans, Moustapha Zango, plus connu sous le nom de scène Moustaph le Foulga dit Yololo Naaba, organise la Nuit du Yololo. Une nuit culturelle à travers laquelle il a choisi de se célébrer, tout en invitant d’autres artistes, le tout sur la même scène. Pour le promoteur, cette nuit culturelle a vu le jour en 2018, après qu’il ait mis en place le concept « Yolgmdé ». Après donc quatre éditions bien comptées, l’événement s’apprête à se tenir pour la 5e fois. Cette présente édition se déroulera donc le samedi 22 juillet prochain, du côté du Jardin de la Musique Reemdogo.
« À mes débuts en tant que danseur, on me surnommait le Super Boss, pseudonyme qui a ensuite évolué pour devenir Yolgmdé. Et il faut dire que Yolgmdé vient d’une de mes chansons qui est bien connue du public. C’est à partir de là que j’ai décidé d’organiser une nuit culturelle spécialement dédiée à moi-même. C’est en quelque sorte une manière pour moi de réunir mes fans afin de leur offrir des prestations, mais en y invitant d’autres collègues artistes. En quelques années d’existence, je me réjouis que l’événement ait pu atteindre une autre dimension, de sorte à pouvoir réunir de grands noms d’artistes issus du Burkina Faso et d’autres pays comme le Mali, etc. », a soutenu Mustaph le Foulga.
Aujourd’hui, la Nuit du Yololo est devenue presqu’une vitrine pour les artistes, à même de promouvoir de nouveaux talents mais aussi d’offrir à des artistes confirmés, des opportunités de scènes au plan national et international. Selon le promoteur, de nombreux artistes ont pu rencontrer des promoteurs d’événements et tisser des partenariats, depuis la création de la Nuit du Yololo. Personnellement, il dit avoir pris part à la Caravane de l’Intégration Burkina/Côte d’Ivoire, à Abidjan. Aussi, a-t-il poursuivi en ces termes. « Après la 4e édition, nous avons pu offrir environ une quarantaine de spectacles dans des localités de la Côte d’Ivoire. À cela s’ajoute le Festival du vivre-ensemble dans la ville de Divo ».
Et pour la 5e édition, attendue le 22 juillet prochain, accent sera mis sur la femme, d’où le choix du thème « Pagba du Faso, femmes battantes ». L’idée principale est de magnifier ces personnes-là qui fournissent beaucoup d’efforts dans la construction d’une société plus juste et équilibrée. Elles seront donc 12 femmes issues de plusieurs régions du pays, à recevoir des distinctions au soir du 22 juillet prochain. À noter également les prestations traditionnelles de cette édition de la Nuit du Yololo. Aux dires de Moustaph le Foulga, une vingtaine d’artistes l’accompagneront à cette soirée. Au nombre de ces artistes, figurent de grands noms, notamment Amity Méria, Abibou Sawadogo, Idak Bassavé, Marie Gayeri, Sekouba Falaka, et bien d’autres.
À titre d’information, Moustaph le Foulga est un artiste chorégraphe, danseur, et chanteur. C’est en effet dans les années 1995, qu’il entre officiellement dans la danse. Une discipline artistique grâce à laquelle celui-là même qu’on surnomme également Yololo Naaba va faire le tour du Burkina Faso, mais aussi fouler le sol européen. Décidé également à se lancer dans la musique, il sort un tout premier album en 2012 baptisé « Kaag M’yiri ». En 2016, l’artiste signe un second opus, « Pagba, c’est le numéro 1 », avant de confirmer en 2018, avec le concept « Yolgmdé ».
En rappel, l’édition 2023 de la Nuit du Yololo se tiendra dans la soirée du samedi 22 juillet prochain, au sein du Jardin de la Musique Reemdogo, du côté de Gounghin, quartier populaire de la ville de Ouagadougou. L’accès est conditionné au paiement d’un droit d’entrée facturé à 2.000 et 3.000 F CFA.
Interview réalisée par Boukari OUÉDRAOGO