En ce jour qui marque le quatrième anniversaire de cet événement tragique, une pensée particulière pour ce monument de la musique burkinabé. Victor Démé est originaire de la ville de Bobo-Dioulasso, où il maquis en 1962 et décéda.
À 46 ans, après une vie faite de hauts et de bas passée à travailler le jour et à chanter dans les clubs la nuit, Démé rencontre David Commeillas et produit avec ce dernier une mosaïque singulière de mélodies folk-blues, de petites romances mandingues intimistes, et d’influence latine, salsa et flamenco. En langage dioula, «Burkina Mousso » est un hommage à toutes les femmes burkinabé «ayant construit ce pays de leurs mains » comme le chante Démé. Ses textes appellent à la solidarité nationale, prônent la tolérance envers son prochain, et tissent des hymnes à la grâce féminine.
Dans les années 1980, il gagne plusieurs micro-crochets, dont le concours du Centre Culturel Français de Bobo-Dioulasso organisé en partenariat avec RFI en 1989, et le premier prix de la Semaine Nationale de La Culture (SNC) dans sa catégorie, en 1990.
Dans les années 1990, il joue dans des orchestres, dont l’Echo de l’Africa et le Suprême Comenba.
En 2005, il rencontre Camille Louvel à Bobo-Dioulasso, qui devient gérant d’un bar-concert associatif à Ouagadougou. En 2007, Camille Louvel et le journaliste David Commeillas, en reportage à Ouagadougou, produisent le premier album de Victor Démé sous le label parisien Chapa Blues (du nom d’une bière burkinabé) fondé pour lui. Le disque se vend à 40 000 exemplaires .
Son single Djôn’maya remixé en 2014 par Synapson, duo électro, rencontre un succès inattendu sur YouTube et le fait connaître à un large public.
Albums de Victor Dèmè:
Yafaké, album , 2015 (Label : Chapa Blues Records)
Deli, album , 2010 (Label : Chapa Blues Records)
Victor Démé, album , 2008 (Label : Chapa Blues Records)
La Rédaction