À l’instar des autres acteurs du monde de la culture, l’heure est au bilan des activités du côté de la Coalition pour la renaissance artistique au Burkina Faso (CORA/BF) à l’orée de l’année 2021. Pour en parler, nous avons été reçus par le bureau de la coalition porté par son chargé de communication, l’artiste musicien, Passamdé Sawadogo alias Océan.
Créée en 2015, la Coalition pour la renaissance artistique au Burkina Faso (CORA/BF) est un regroupement des différentes faîtières du secteur de la musique burkinabè. De façon claire, cette coalition est née du constat que les faîtières de la musique ne fonctionnaient pas convenablement. Ainsi, elle s’est fixée comme mission première de lutter à la faveur de la promotion de la musique burkinabè. Et pour le responsable à la communication de la CORA/BF, Passamdé SAWADOGO alias Océan, la coalition est parvenue à faire bouger les lignes.
« À la faveur du mouvement de l’insurrection populaire, nous n’avons pas voulu que la culture soit en reste. Et comme son nom l’indique, la coalition est un rassemblement de plusieurs associations à travers tout le pays. C’est en réalité notre manière à nous de contribuer à rééquilibrer les choses au niveau de la musique. Notre mission s’inscrit dans le cadre du développement de la faîtière nationale à travers la consommation, le développement et la diffusion de la musique burkinabè. Nous nous sommes évertués à chaque occasion, à travers les multiples conférences de presse que nous avons animées, à définir ce que c’est que la musique burkinabè ; qui selon nous, est la musique du terroir burkinabé, la musique moderne tirée de notre terroir et la musique d’adoption », a laissé entendre le chargé de communication de la CORA/BF.
Cependant, en termes de bilan pour l’année 2020, les acteurs de la filière musique, à l’instar des autres acteurs du monde de la culture restent sceptiques. Et pour le chargé de communication de la coalition, la CORA/BF n’est pas en reste. À en croire ses propos, contrairement aux autres secteurs d’activités, le milieu culturel a été sévèrement touché par les mesures barrières prises pour lutter contre la covid-19. « Nous n’étions pas à mesures d’organiser des concerts, surtout des activités allant dans le sens de la promotion de la musique. Par conséquent, au niveau de la CORA/BF, nous ne pouvons donc pas nécessairement parlé de bilan. Mais qu’à cela ne tienne, nous profitons pour saluer l’initiative du fond spécial de l’état au profit des artistes, à travers le ministère en charge de la culture », a-t-il expliqué.
Cependant, la coalition s’était essayé à réaliser certaines activités, interrompues ensuite par la situation sanitaire; « la CORA-BF avait, dans son programme de 2020, entamé un programme de formation au profit des artistes, des animateurs, et également des Disc Jokers communément appelés DJ. Dès l’entame du premier volet en février, la covid-19 est intervenue, empêchant totalement le déroulement final de ces activités. De plus, la coalition tient depuis 2019, la Nuit HMB, une nuit dédiée à la reconnaissance de tous ceux qui œuvrent pour le développement de la musique burkinabè; malheureusement, cet événement aussi n’a pas pu se tenir au regard de la situation sanitaire. Mais nous espérons reconduire cette nuit de récompense en 2021 », a déclaré Océan.
Dans l’ensemble, la coalition à travers la voix de son responsable de communication, dit être insatisfait de l’année 2020, car sa vision a été en quelque sorte freinée. Pour sa part, le bureau de la CORA/BF a fait savoir qu’il ne souhaite pas que la crise sanitaire perdure mais dans le cas échéant, il souhaiterait que les différents acteurs du monde de la culture soient associés aux différentes prises de décisions. Et celà en vue de définir ensemble les axes qui permettraient à la culture en général et la musique en particulier de survivre au corona virus.
En termes de perspectives, Océan dit être optimiste quant à la réalisation de beaucoup d’activités entrant dans le cadre la poursuite de leurs missions. « Déjà l’acquisition de notre nouveau siège annonce les couleurs de l’année 2021. Et nous entendons l’équiper et l’ouvrir officiellement dans les jours à venir en vue de l’exécution de nos programmes d’activités. Aussi nous comptons engager des lobbying auprès des institutions, des ONG, des ambassades, etc afin de renforcer et développer nos activités. Mais toutes ces perspectives dépendent évidemment de la normalisation de la situation sanitaire. À cet effet, nous souhaitons une année de santé, de paix, de joie, de prospérité, et surtout de la victoire de la musique burkinabè », a-t-il conclu.
Boukari OUÉDRAOGO