Le Directeur du traditionnel Festival de musique Afro Beat de Ouagadougou, Jean Marie Nabi alias Zopito a indiqué lors d’une interview accordée au journal en ligne, Infos Culture du Faso, que les mesures restrictives prises par le gouvernement burkinabè en vue de stopper la propagation du coronavirus sur l’ensemble du territoire national sont raisonnables, mais paralysent toutefois, le volet culturel qui prend un coup énorme et l’affaiblient de jour en jour.
Face à la menace de la pandémie coronavirus au Burkina Faso, le gouvernement qui s’est senti obliger dans l’urgence, de prendre un certain nombre de mesures restrictives afin de freiner l’expansion de cette maladie, a omi d’impliquer les sensibilités du secteur culturel, qui durant plus de deux mois, se voient obliger de repousser voire annuler des activités allant dans le sens de la promotion des expressions culturelles burkinabè.
Pour le Directeur du Festival de musique Afro Beat de Ouagadougou, Jean Marie Nabi, cette décision prise par le gouvernement vient à point nommer résoudre un temps soit peu l’expansion du covid 19, cependant elle occulte les brillantes avancées dans le secteur de la culture. À en croire M. Nabi, la Culture qui est un corps sensibilisateur par excellence, est la pierre angulaire sur laquelle doit se reposer le développement d’une nation. Il a, à cet effet, expliqué qu’une telle décision va plomber davantage les entreprises culturelles qui évoluent dans ce domaine car cela fait bientôt deux mois que les acteurs culturels sont au chômage, ce qui serait difficile de se relancer vue la rareté de gain dans ce volet.
« Cette décision devrait être élargie à l’ensemble de ces espaces si d’avanture, la volonté réelle était de protéger l’ensemble des burkinabè. Comparativement aux autres ayant pris de telles mesures, chez nous , c’est bien plus sévère car des entreprises sont négativement atteintes par ces decisions », a-t- il martelé. L’entrepreneur culturel, Zopito a invité le gouvernement à se pencher sur les conséquences d’une telle décision à l’endroit des acteurs culturels qui se donnent au four et au moulin pour porter très haut les valeurs culturelles qui sont une tribune de développement par essence.
Notons que la 8ème édition du Festival de musique Afro Beat de Ouagadougou , qui était prévu du 1er au 05 Avril 2020 , avait déjà lancé les hostilités préliminaires qui sont entre autres, « le payement des factures aux médias ; le payement des avances pour le déplacement des artistes à l’activité; la communication régulière de l’évènement (…) ».
Interview réalisé par Parfait Fabrice SAWADOGO
Aboubacar Dipama