La première édition du projet « Ma ville en peinture » a été officiellement lancé ce lundi 4 octobre 2021 à Ouagadougou. Prévue se tenir jusqu’au 9 octobre prochain, ledit projet est l’initiative d’Adjaratou Ouédraogo, artiste-peintre et promotrice de l’espace Soarba.
« L’idée, c’est de contribuer à l’émergence de l’art contemporain, en particulier la peinture. Il s’agit également de servir de tribune pouvant permettre au renforcement de l’encrage de l’art plastique dans le tissu social burkinabè. Et cela passe par l’implication des populations dans le processus creatif ». Ce sont là les mots de la directrice de l’espace Soarba et promotrice de « Ma ville en peinture », Adjaratou Ouédraogo. En effet, le top départ de l’édition 2021 dudit projet a été donné ce 4 octobre 2021, en présence de la première dame Sika Kaboré, patronne de la cérémonie, de l’ambassadeur de la France au Burkina Faso.
Et à en croire la promotrice Adjaratou Ouédraogo, l’objectif global, c’est d’amener la peinture vers les populations. Et pour y parvenir, la promotrice et son équipe entendent investir les marchés, yaars et grands espaces de la ville de Ouagadougou. Il s’agira tout au long de cette semaine de faire tomber le mythe et autres aprioris que le commun des mortels a vis-à-vis des arts plastiques, selon ses propos. « Ce projet entend susciter l’éclosion de nouveaux talents en matière de peinture sur le plan local. Mais, il entend également offrir aux professionnels des arts plastiques, notamment ceux de la peinture, un espace de rencontre et de réflexion sur un véritable marché au Burkina Faso et au plan africain », a-t-elle ajouté.
Toujours selon les propos de la promotrice, une caravane sillonnera les artères de Ouagadougou. Et de façon façon concrète, elle a laissé entendre que des tableaux seront mis à la disposition des populations afin qu’ils puissent peindre. A travers cette initiative Madame Ouédraogo et son équipe entendent donner de la couleur à la capitale burkinabè. Pour ce faire, elle a appelé les populations à investir les lieux afin de laisser s’exprimer leur génie créateur. De ses dires, 80% des œuvres qui seront réalisées seront offertes gracieusement aux écoles, les orphelinats, les mairies, les hôpitaux et autres partenaires. Les 20% restants seront vendus aux enchères pour des fins d’œuvres sociales.
« Ma ville en peinture », une initiative utile et généreuse du fait que le projet conduit l’art à la population, Luc Hallade, ambassadeur de la France au Burkina Faso et co-parrain de la cérémonie. « Ce projet vient un tant soit peu démentir le raisonnement selon lequel l’art soit réservé à une certaine élite. Pour ma part, je le trouve important pour les populations et surtout à la jeunesse. L’initiative mérite emblement d’être soutenue, et c’est un honneur pour moi de voir mon image associée à cet événement », dixit monsieur l’ambassadeur de la France.
Quant à la patronne de la cérémonie, la première dame Sika Kaboré, épouse du Président du Faso, elle n’a pas tari d’éloges pour l’initiative. « La peinture pour moi, c’est une façon de libérer, se recréer au de là de nos activités de tous les jours; donner l’opportunité à l’esprit, à l’âme, au corps de se liberer de toute une charge d’émotions du fait de nos obligations professionnelles respectives. C’est là, tout le caractère opportun de ce projet. Et c’est un plaisir pour moi d’accompagner Adjaratou et ce projet. Cependant, durant octobre et novembre de chaque, nous avons toute une d’activités, et il serait judicieux à l’avenir de mener des réflexions de sorte à les fédérer afin de mettre Ouagadougou au centre du monde », foi de la première dame.
L’artiste chanteur Kayawoto, ambassadeur du rond-point des artistes, théâtre du lancement de ce projet, s’est dit être très honoré d’accompagner cette initiative.
Parfait Fabrice Sawadogo
