Autodidacte, elle fréquenta l’atelier de Lancina Comseimbo dit Lasso qui lui donna les rudiments de la peinture avant de rejoindre le CNAA pour un cours de dessin et de batik. Elle ne cesse de travailler à affiner son art en multipliant les ateliers de formation.
Les œuvres qu’elle propose d’admirer évoquent les « douleurs de femmes » avec les séquelles liées à l’excision, le viol et les blessures internes.
Une femme baigne dans son sang, exténuée, désespérée, le corps meurtri. « L’éducation « qui doit commencer dès le berceau, « l’âme troublée » de cet homme voilé de bleu aux yeux rouges qui porte le fardeau de sa vie avec les chiffres effroyables marqués au rouge du nombre de ses victimes innocentes.
Enfin avec « l’éclosion », c’est une renaissance.
On s’échappe du chaos (le noir) pour l’espérance symbolisée par le jaune et les brindilles.
Elle utilise le rouge pour dénoncer les travers de la vie, le bleu, le jaune pour donner un peu d’espoir, l’ocre et le roman clair.
Makamssa a aussi une autre corde, elle est artiste musicienne.
Elle utilise les supports suivants : papier, bois, toile, objets de récupération. Elle peint à l’acrylique et à l’huile et fait du collage avec l’usage du tissu pagne, l’intégration de perles, d’objets du quotidien (exemple le balai), des textes découpés dans les journaux et divers matériaux qui l’inspirent.
Téné Bénédicte OUEDRAOGO