À l’occasion de la troisième édition de Ouaga Film Lab, le fondateur de l’institut Imagine Gaston Kaboré était en Master Class, ce 26 septembre 2018. Initié par les organisateurs de l’événement, tout l’enjeu de ce rendez-vous avec le doyen du cinéma africain était de partager ses expériences. Toute chose qui pourrait encourager la jeunesse à dégager de nouvelles perspectives pour de développement du domaine.
« Ouaga Film LaB » est un laboratoire de créativité et de professionnalisme déployé au service du cinéma africain. Dans le cadre de la 3e édition qui se tient du 20 au 29 septembre 2018 à Ouagadougou, un master class a été organisé ce mercredi soir au Ciné Burkina. Réalisateurs, producteurs et autres acteurs du monde du cinéma et de la culture ont répondu massivement présent à ce rendez-vous de partage d’expérience avec, le » père » Gaston Kaboré, l’Etalon de Yennenga en 1997. Le collectif Génération films et Génération créative, promoteurs de Ouaga Film LaB travaille en effet pour renforcer la compétitivité des jeunes cinéastes africains avec des projets de film capable de conquérir le public national et surtout international.
L’entretien avec les hommes du cinéma a été modéré par Gionna A Nazzaro, Directeur de la Semaine de Critique de Venise. Les interventions du doyen ont beaucoup tourné autour de l’esprit d’entrepreneuriat cinématographique et les valeurs professionnelles, morales, sociales et culturelles qui l’accompagnent. Par exemple, M. Kaboré demande aux jeunes de prendre des initiatives tout en restant focalisés jusqu’au bout. Mais ne pas se transformer et abdiquer devant les difficultés. Le public présent à cet exercice de partage a eu l’occasion de visionner des extraits de films de Gaston Kaboré dont Wend Kuuni, Buud Yam; 2000 générations d’Africains.
Depuis Buud Yam, Gaston Kaboré est dans ses 21e années sans une nouvelle réalisation. Lors dudit rendez-vous, il a expliqué qu’en réalité, il n’a pas su concilier la réalisation et la formation. Gaston a consacré tout ce temps à former des jeunes cinéastes de partout avec son institut Imagine qui existe depuis 2003. Aujourd’hui, il ne regrette pas mais s’estime heureux car » ce n’est pas du temps perdu », dit-il avant de poursuivre :
« Quand on transmet son savoir, on ne perd jamais. Au contraire on apprend davantage », renchérit-il.
Entamé le 20 septembre dernier à Ouagadougou, plusieurs activités sont au programme de cette 3e édition qui se boucle d’ailleurs ce samedi. Des ateliers de formation en technique d’écriture, en stratégie de production cinématographique, en pitch, etc. L’édition est placée sous le patronage du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme.
Parfait Fabrice SAWADOGO et Filasko Moussa KABORÉ