« C’est une immense joie et un grand honneur de recevoir cette reconnaissance du cinéma PanAfricain.
J’adresse mon respect et mon amitié à toute l’équipe du Fespaco pour leur courage et détermination. C’est avant tout grâce à eux, qu’aujourd’hui le cinéma est encore un rempart à l’obscurantisme qui nous menace.
Je salue tous mes collègues cinéastes africains avec qui nous avons en commun, l’amour de ce moyen d’expression intarissable qu’est le cinéma.
Il est impossible d’ignorer la dangereuse et insensée dérive raciste et sécuritaire qui se déroule aujourd’hui en Tunisie.
Les dirigeants tunisiens ont raté l’occasion d’élever notre société vers la dignité humaine et la fraternité aux yeux du monde. C’est un détournement honteux qui nous renseigne sur leur profonde incompétence.
Ce prix est à l’image d’une main tendue qui accueille l’autre quel qu’il soit et qui l’invite à l’éveil et à la tolérance.
Les arts, le cinéma, ceux et celles qui les font et qui travaillent à leur partage continueront toujours à dire et redire l’essentiel : nous sommes faits de cette même nature, libre dans son essence.
Merci du fond du cœur au Fespaco et au Burkina Faso. »