L’univers de la mode est en marche au Burkina Faso. Et Fidèle Yameogo ne compte pas rester en marge. Jeune, talentueux, pationné et ambitieux, Fidèle est un styliste burkinabè qui au fil des années, essaie de bâtir une carrière à la hauteur de ses ambitions. Reçu dans les locaux de notre rédaction le 9 Mars dernier, il a bien voulu nous livrer les détails sur ses débuts dans le secteur de la mode, ses projets et bien d’autres sujets importants.
Promoteur de la marque Fidèle 1er, Fidèle Marie Arzouma Yameogo est un jeune styliste et formateur en couture. Ce styliste dynamique est parvenu a réalisé son rêve, celui d’entrer dans la couture et en vue de se hisser dans les plus hautes marches du secteur de la mode.
Talentueux, Fidèle dit tirer son inspiration de partout, généralement tard dans la nuit, à tête reposée.
Par ailleurs, il évolue pour l’instant dans la couture mixte, c’est-à-dire la couture masculine et féminine. Du reste, le talent et le sens du travail bien fait sont les maîtres mots sur lesquels il compte s’appuyer pour se hisser dans la cours des grands. Toutefois, ce n’est pas de la mer à boire. En effet, le chemin vers la gloire est parfois semé d’embûches. De façon substantielle, Fidèle dit faire face à des difficultés parfois liées au personnel du fait des commandes. Mais qu’à cela ne tienne, il dit transformer ces difficultés en avantage. » Pour dire vrai, ces difficultés me permettent d’avancer. Elles sont aussi essentielles pour gravir des échelons. Ce n’est pa parce qu’il ya des difficultés qu’il faut abandonner. Bien au contraire, il faut persévérer pour atteindre son objectif », a-t-il fait savoir.
Bien qu’étant jeune dans le domaine, Fidèle Yameogo a choisi de ne pas attendre avant de contribuer à former d’autres jeunes qui viennent dans le milieu. D’ailleurs, il en recrute pour son entreprise. A cet effet, il faut souligner qu’il recrute ses employés par test mais uniquement les élèves sortant de la troisième année. De ses dires, après le test, ils perfectionne les admis et les placent dans de différentes entreprises. Toutefois, l’ambition, le talent mais aussi la rigueur de Fidèle lui aura permis d’engranger de nombreux prix lors de certains défilés auxquels il a pris part. Ce sont entre autres le grand prix de l’art vestimentaire qui s’est déroulé à Bobo-Dioulasso en 2015; lauréat du Grand prix de l’économie informelle sur le plan national organisé par le ministère en charge de la jeunesse en 2018. Aussi, il a été honoré à l’international à travers des trophées de mérite, notamment au Togo, Bénin, Tchad.
« Mon activité principale, c’est la couture parce que tout ce je fais en parallèle est toujours en lien avec la couture. Par exemple,, si j’ouvre une boutique de prêt-à-porter, cela aura toujours un lien avec la couture. Le secteur de la mode est le secteur qui permet plus à un pays de se développer; tous les pays développés sont passés par la mode. En plus, elle contribue à réduire le taux de chômage, foi de quoi je suis passionné par ce métier », nous a-t-il confié avant d’indiquer qu’il ambitionne bâtir une grande industrie de la mode au Burkina qui recrutera plus deux milles (2000) personnes. Et cela pour contribuer à réduire au maximum l’importation des tenues dites made-in-China, french, etc.
Une chose est de produire mais une autre est d’en consommer. Fidèle Yameogo invite à cet effet, la jeunesse burkinabè, la population toute entière à faire un effort afin de consommer les produits locaux, le textile made-in-Burkina. Aussi, a-t-il profité pour appeler les autorités à plus d’accompagnement en vue de permettre aux stylistes de façon générale de pouvoir réaliser un certain nombre de projets, pour le bonheur de la mode au Burkina Faso.
Léticia G. YAMÉOGO (stagiaire)
