Originaire de Bobo-Dioulasso, Mamadou Sangaré, connu sous le pseudonyme Kabaco, est un couturier domicilié au secteur 31 de la ville de Sya. A travers une interview qu’il a accordé à Infos Culture du Faso le 20 Février 2022, cet as de la couture revient sur son parcours. Lisez plutôt.
Infos Culture du Faso (ICF): Présentez-vous à nos lectures s’il vous plait.
Mamadou Sangaré (MS): Je réponds au nom de Mamadou Sangaré, né à Bobo-Dioulasso et vie au secteur 14 de la ville de SYA. J’exerce le métier de la couture.
ICF: Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
MS: J’ai choisi ce métier par passion et amour. En effet, j’ai hérité cela de mon père qui était également couturier. De façon claire, j’aime créer à travers mon talant.
ICF: Avez-vous mis en place un cadre de formation pour des personnes qui veulent exercer ce métier ?
MS: Oui j’ai personnellement créé une association dont j’en suis le président. Nous avons un bureau composé de douze membres dont deux présidents, deux trésoriers, deux secrétaires, deux conseillés et deux personnes chargées a l’information. Cette association a été créée pour aider, former, encourager et pouvoir tisser une relation afin d’exceller dans le domaine. Le nom de l’Association est ACB (Association des Couturiers de Bindougousso). Le nombre des membres s’élève à cent (100).
ICF: Avez-vous des projets? Si oui, lesquels ?
MS: Bien-sûr que j’ai des projets. Mais à court terme, j’envisage créer un centre de formation de couture pour les jeunes qui veulent se performer. Aussi, je compte mettre en place des magasins de vente des matériaux de couture.
ICF: Quel conseil avez-vous à l’endroit des jeunes qui veulent emboîter ce même métier ?
MS: Nous sommes dans un monde moderne où tous les jeunes suivent l’évolution de la technologie et n’ont pas l’idée d’entreprendre. Pour cela, je leur dirais de laisser la belle vie, de travailler, se faire former car seul le travail et le combat paient. C’est un travail qui n’est pas facile mais comme l’on a l’habitude de le dire, « qui cherche, trouve, découvre et devient créatif ».
ICF : Dans quel type de couture intervenez-vous?
MS: je fais des coupes pour hommes et dames. Aussi, je fais de la broderie. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle on m’a surnommé « Kabaco broderie ».
« Je crée les modèles à travers le talent que Dieu m’a donné ».
ICF: Nous sommes pratiquement au terme de notre entretien, quel est votre mot de fin ?
MS: Je remercie Infos Culture du Faso pour l’occasion qu’il m’a accordé de pouvoir parler de moi et de mon travail à vos lecteurs. Merci et que Dieu bénisse votre travail.
Catherine S. ZONGO (stagiaire)