« Le fabuleux destin du Kôkô Dunda: créer, innover, conquérir », c’est l’intitulé du projet de renforcement de capacités de la maison Sébastien Bazemo au profit de son personnel, initié depuis le 10 Mars 2022. En vue de faire le point sur le présent projet, les hommes de medias ont été conviés au sein de la maison ce 5 Avril 2022, à Ouagadougou.
La maison Sébastien Bazemo, dans un souci de redynamiser les capacités de son personnel en vue de conquérir le marché international, a soumis son projet « Le fabuleux destin du Kôkô Dunda: créer, innover, conquérir » au Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), dans le cadre du Programme d’appui aux industries créatives et à la Gouvernance de la culture (PAIC-GC) de l’Union européenne. Et dans cette dynamique, la maison s’est voulue pragmatique en invitant Madame Rose Bombo, modéliste d’origine camerounaise et résidant à Paris. Durant un mois, cette virtuose de la mode est venue partager ses expériences du monde à ces jeunes de la maison Sébastien Bazemo.
Substantiellement, la maison Sébastien Bazemo a choisi de renforcer ses compétences en production à travers notamment la formation des couturiers et des apprentis aux techniques de la haute couture et prêt-à-porter haut de gamme; le patronage pour standardiser les modèles définis par la maison et les tailles avec un gain de productivité et une garantie de qualité; la création d’un guide de couture propre à la maison Sébastien Bazemo à destination des apprentis et professionnels pour s’assurer du respect de sa qualité et de son savoir-faire d’exception en couture et finitions.
Des dires du responsable de la maison, Monsieur Sébastien Bazemo, son entreprise est une maison de luxe, donc il faille quand même respecter les normes internationales. « Et vu l’expérience de Madame Bombo, de par son expertise d’avoir travaillé dans des maisons de couture d’excellence entre Paris et Londres, nous avons porté notre choix sur elle. Il se trouve également qu’elle a à cœur de transmettre son savoir-faire et savoir être aux maisons de couture africaines qui souhaitent démontrer que l’Afrique regorge de talents et de d’audace. Dans l’ensemble, ça été un moment très bénéfique pour nous car on en avait besoin. Et comme on le dit dans notre domaine, on ne finit jamais d’apprendre », a-t-il fait savoir.
Toujours selon lui, il y a des veuves parmi les apprentis. Il l’explique d’ailleurs par ces termes. » Depuis un certain temps, j’ai décidé de donner cette chance aux femmes désireuses d’apprendre un métier. Et parmi les apprenants, il y’a des femmes dont des maris sont restés au front de la lutte contre le terrorisme. Je tiens de ce fait à remercier le FDCT et l’Union européenne grâce à qui ce projet a pu voir le jour ». Du reste, Madame Zongo par ailleurs, chargée de communication du FDCT, s’est réjouie de voir que les activités du projet se sont bien déroulées comme prévu. A l’en croire, le financement du projet a coûté 20 millions F CFA. Aussi, a-t-elle profité pour appeler les uns et les autres à postuler au 2e appel à projets officiellement lancé le 31 Mars dernier.
« Nous avons travaillé sur la question du patronage qui demeure un gros défi pour la mode africaine. Si le patronage est respecté, on n’aura plus de problèmes de tailles, car le barème des tailles est universel. Ce sont donc les tailles de la morphologie humaine, que tu sois Blanc ou Noir. Aussi, nous avons travaillé sur les finitions ainsi que les repassage et bien d’autres », a expliqué Madame Bombo avant de confier que même si le temps imparti ne suffisait pas pour distiller tout son savoir-faire, l’essentiel a été servi. De son avis, tout s’est bien passé parce que c’était également des gens qui connaissent déjà la couture.
La conférence de presse s’est refermée sur une séance de visite du travail abbatu par Madame Bombo et les différents bénéficiaires
Boukari OUÉDRAOGO