jeu 18 avril 2024

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MODE: Soro Bis, véritable ambassadeur de la mode burkinabè, et africaine à l’international

Promouvoir l’artisanat burkinabè à l’international, tel est l’objectif recherché par Soro Bis, styliste burkinabè, résidant aux États-Unis. De passage au pays, Issa Sorogo, de son vrai nom, a bien voulu nous recevoir ce jeudi 20 août 2020 à Ouagadougou. Avec lui, il a été question de sa carrière de styliste, mais également de ses projets dans ce contexte post- confinement.

Par ailleurs, créateur principal de la marque « Soro Bis USA », Issa Sorogo est issu d’une famille de tailleur, d’où son amour pour la mode. Ainsi, dans les années 1986, son rêve va petit à petit prendre forme, avec sa sélection au sein d’une équipe de mannequins pour défiler à la toute première nuit dédiée à la valorisation du Faso-danfani, initiée par Thomas SANKARA. Et d’ailleurs, parallèlement à cette activité, était organisée une autre compétition des mannequins, où il s’en sort avec le premier prix. (Ce prix m’a donné goût au mannequinat, chose qui m’a permis de tourner avec de nombreux créateurs africains de renom pendant une dizaine d’années. Par la suite j’ai été découvert par des Américains, qui m’ont alors envoyé aux États-Unis), a-t-il signifié.

Et c’est la suite d’une brillante carrière de styliste, avec la création de sa propre marque de vêtements, « Soro Bis USA », basée aux États-Unis; marque également installée à Abidjan et Ouagadougou. Véritable ambassadeur de la mode africaine et burkinabè, Soro Bis est auteur de plusieurs collections dont le « Saponé », créé en 2017. Ainsi il se confiera en ces termes (Créer la collection « Saponé » a été une stratégie pour mettre le Burkina Faso sur la carte universelle à travers la mode. Et je pense que c’est un pari réussi. Et de plus, force est de reconnaître, que cette collection a propulsé l’idée de la longue tunique en Faso-danfani).

Aussi, toute autre collection du célèbre styliste est la collection « Mouna N’diaye », en hommage à l’actrice burkinabè Mouna N’diaye qui a représenté tout le continent noir au dernier « Festival de Cannes » en tant que membre du jury. Pour lui, l’idée est d’interpeller toutes les jeunes filles africaines que le rêve est possible. Aussi, le styliste a également travaillé sur des collections occidentales notamment la collection « Jardin de rêve ». (« Jardin de rêve » est une collection bien colorée, et bien fleurie, et d’ailleurs, les gens ont beaucoup aimé), a-t-il ajouté. Nonobstant ces collections, Soro Bis a aussi pris part au dernier MASA à Abidjan. Par ailleurs, il a eu le privilège de clore le défilé à travers sa collection « Yanora ». (Ce fut un grand honneur d’être choisi pour boucler cette soirée devant les stylistes et autorités ivoiriennes), a-t-il déclaré.

Toujours selon ses propos; (Lorsque vous vivez dans un milieu, vous apprenez à savoir leur goût. Raison pour laquelle j’ai essayé de faire le mélange de la culture africaine, et la culture occidentale pour parvenir à un résultat accepté par tous. C’est de cette manière que je suis parvenu à faire accepter mes créations à travers le monde), s’est-il exprimé avant d’indiquer que la mode burkinabè se porte bien, en ce sens que nous avons cette richesse artisanale, le Faso-danfani qui est beaucoup valorisé. Pour lui, il existe une multitude de pagnes tissés en Afrique, mais celui du Burkina est beaucoup plus raffiné, stylé et travaillé. D’ailleurs, a-t-il souligné que beaucoup de stylistes en occident travaillent avec le Faso-danfani. Par ailleurs, il a éxhorté les acteurs burkinabè à savoir exploiter cet avantage pour en faire une grande richesse économique et culturelle.

Cependant, l’actualité sanitaire s’est invitée dans les échanges. (Nous avions prévu d’organiser un mini Salon du textile africain à Los Angeles. Bref, tout était fin prêt. Nous avions également prévu un évènement sur la mode africaine dans les rues de Bobo-dioulasso. Tous ces événements n’ont pas pu se tenir du fait de la covid-19. Au delà de celà, s’ajoutent les sorties moroses de nos ventes. Mais là, nous sommes entrain de travailler sur un projet qui va rassembler tous les créateurs burkinabè. Et je pense que vous en serez informé.), nous a-t-il confié, avant terminer en appelant les uns et les autres à consommer burkinabè, et africain en général. D’ailleurs, il le justifiera en ces termes; « Le futur appartient au Made in Africa ».

Boukari OUÉDRAOGO
Fabrice Parfait SAWADOGO

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