sam 20 avril 2024

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« Mon Slam a deux identités: c’est à la fois un art inquisiteur et bienfaiteur », dixit Slim premier, artiste-slameur

Toujours dans sa dynamique de promouvoir les jeunes talents du monde culturel au Burkina Faso, Infos Culture du Faso s’active à rencontrer quelques uns afin d’échanger sur leurs carrières. Pour ce faire, notre rédaction a eu l’honneur de recevoir pour vous, Slim premier, artiste slameur et grand vainqueur du concours national de Slam « Je slame pour ma patrie », en 2013. Sa carrière, son actualité ainsi que ses projets ont été le centre d’intérêt de notre entretien.

« C’est une manière de communiquer avec le monde. C’est surtout la partie en nous qui essaie de s’exprimer et de partager ses appréhensions, ses aspirations les plus profondes. À travers lui, j’arrive à toucher les gens, partager ce que j’ai de mieux en moi, en quelque sorte ma vision du monde. » C’est en ces mots pleins de sens que Slim premier a défini le genre musical, Slam. Gayère Ali de son vrai nom, Slim premier est titulaire d’une licence en géologie minière. Cependant, les études ne l’empêchent pas de poursuive ce qu’il aime le plus: le slam. Et comme cité ci-haut, Slim premier a été révélé au grand public lors de la toute première édition de la compétition nationale de slam <<Je slame pour ma patrie>>. C’est l’accomplissement d’un rêve d’enfance. Déjà, dès son bas-âge au lycée, l’artiste avait un penchant pour l’écriture.

« Au lycée, j’aimais déjà écrire, mais en réalité je le faisais juste pour moi. Et le slam est venu me permettre de canaliser cette écriture, lui donner une certaine orientation, integrer en chaque mot une énergie, voire un sens, un charme afin de mieux toucher les gens. Pour dire vrai, l’ecriture était la source primitive du slam auquel je me suis engagé aujourd’hui. Mon slam a un caractère inquisiteur et interrogateur; un slam qui refuse que le continent dans lequel nous vivons, reste immobile. De ce fait, je ne peux que me servir de ma voix pour défendre cette cause », a martelé Slim premier.

Dès lors, il entrepris de concrétiser ce rêve. Ainsi, il sort en 2019 le tout premier album de sa carrière, intitulé <<alarme d’Afrique>>. C’est un album de seize (16) titres savamment orchestrés, avec un but bien precis, selon les propos de l’artiste: celui d’éveiller les consciences. À l’en croire, ce premier bébé lui a permis de se connecter avec les mélomanes. « Malheureusement, tout début, n’est pas facile au regard du manque criard de moyens pour accélérer la promotion de cette œuvre discographique afin d’accroître ma visibilité. De façon succincte, la promotion de cet opus s’est faite sous fonds propres. Cela freine de manière significative, la visibilité de nos œuvres », a-t-il regretté, avant d’ajouter que les gens aiment bien le travail bien fait, mais personne n’ose lever le doigt pour venir en aide.

Par ailleurs, Slim premier est en pleine préparation d’un deuxième album baptisé <<Fatir>> qui signifie <<le créateur>> en arabe. Il s’autoproduit lui-même tant bien que mal car dans ce monde comme il le fait savoir, « n’attendez pas que quelqu’un vienne vous aider dans cette vie; battez vous en premier. » Une chose est sûre, selon l’artiste, même s’il faudra faire sortir cet album seul comme le premier, même s’il faudra plus de temps, cet album sortira. Car il y croit à l’image de ce qu’il a toujours fait. Et comme il qualifie son art de partage, et on comprend que c’est dans ces valeurs profondes d’unité, de don de soi, d’amour pour son prochain que Slim vit son art et le partage vaille que vaille.

Au-delà, de sa carrière de musicien-slameur, Slim premier est aussi engagé dans des activités para-scolaires dans la commune rurale de Saaba, chose qu’il avait déjà développé au lycée Saint Viateur de Ouagadougou. En effet, il intervient en tant que formateur dans des écoles afin d’initier les jeunes à l’écriture et la diction. À l’en croire, c’est une manière pour lui d’assurer la relève. « En ce moment, nous préparons un festival dénommé <<voix de mon école>>. C’est en effet, une restitution qui va concerner les différentes écoles de Saaba mais aussi quelques participants indépendants. Cette restitution interviendra après les formations en slam, chant et danse, que j’officie déjà en compagnie des professionnels. Et la restitution se passera sous forme de compétition émulative. À travers ce festival, on pourra non seulement montrer aux parents, le potentiel de leurs enfants au-delà de l’éducation scolaire, mais aussi apporter aux jeunes, quelque chose de noble au détriment de la débauche », s’est-il confié avant de laisser les contacts pour d’inventuels renseignements ou participations. Ce sont le 77 68 40 29/58 35 40 50.

 

Boukari OUEDRAOGO

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