Ils sont deux jeunes espoirs de la musique burkinabé, qui évoluent dans divers genres musical, leurs spécialité, c’est l’afro rap, dans lequel ils ont fait leurs preuves en se montrant à la hauteur. Le Mythe, à l’état civil René Sampebgo et Taofa 1ER (Abdoul Aziz Kaboré), c’est ce duo qui forme le groupe FASOGANG. Tous deux membres du Club Unesco de Ouagadougou, les deux jeunes rappeurs, ont décidé de se frayer un chemin dans la musique burkinabè en particulier dans le Rap. Le groupe est bien connu du public pour leurs messages à tir fourchon sur la scène du show bizz. Ils nous parlent plus de leur carrière dans un cet interview qu’ils ont bien voulu nous accorder.
ICF : Qui est FASOGANG ?
FG : Faso Gang est un jeune groupe rappeur burkinabè, composé de deux jeunes talents, Taofa 1er (Abdoul Fataf Kabore) et le Mythe (René Sampebgo). Le groupe est né il n’y a pas longtemps, c’est-à-dire en 2019, et tente de se frayer un chemin dans la musique burkinabè.
ICF : Comment est né votre passion pour la musique ?
FG (le Mythe) : La musique pour moi est d’abord, une passion et déjà tout petit j’écoutais des artistes rappeurs à la radio comme à la télé, je les enviais, j’aimais ce qu’ils présentaient comme musique à la télé, alors cela m’a donnée envi de faire comme eux, de devenir un jour aussi, un artiste rappeur.
IFC : FASOGANG a combien de titres à son actif ?
FG : Il faut dire que nous avons une mixte tap de cinq (5) titres vue que nous sommes un groupe musical naissant.
IFC : Quels sont les messages phares abordés par FASOGANG dans ses chansons ?
FG : Nous avons dans ces 5 titres des thèmes variés, entre autres « L’argent, l’amour, la dépravation des mœurs (…) »
ICF : pourquoi l’afro rap comme genre musical du groupe ?
FG : nous avons choisi ce genre musical, car c’est la tendance actuelle surtout au niveau des jeunes et vue que nous sommes jeunes, nous avons voulu proposer une mélodie pour mettre cette frange dans l’ambiance.
Il faut souligner qu’il n’est pas seulement d’ambiance dans notre style, nous varions c’est l’exemple du titre « LIGUIDI », qui invite les jeunes à lutter à travailler pour s’en sortir dans la vie. Cependant dans nos titres actuels, nous n’avons pas beaucoup mis l’accent sur le rap sensé, c’est-à-dire le rap qui conscientise, pour l’instant, mais cela est prévu dans nos prochains enregistrements car FASOGANG est un groupe qui combine diverses styles de musiques en vue d’impliquer tous les mélomanes dans les œuvres conçues.
ICF : Comment FASAGANG s’est constitué ? Comment vous vous êtes rencontrés ?
FG (TAOFA 1er) : Le Mythe et Taofa se sont rencontré au club UNESCO dans lequel il y’a des troupes de danse, une troupe théâtrale et comme je suis intéressé par la danse, j’ai frappé à la porte, le club m’a accepté. Dans ce club, il y a plusieurs activités culturelles et pour être membre de la troupe de danse, il faut aussi participer aux autres activités (Les formations, les panels etc.). Un jour lors d’une activité organisée au sein du club, je me suis approché auprès du chorégraphe du club Aziz Sawadogo que nous saluons au passage pour étancher ma soif (NDLR). J’ai demandé à M. Sawadogo si les activités musicales sont constituées au club, il m’a répondu à l’affirmatif, qu’ici il y’a aussi la musique qui est promeut. C’est ainsi que j’ai fait une prestation ce jour et en même j’ai vu mon collaborateur, le Mythe sur scène qui m’a automatiquement donné une idée de voir le Chorégraphe afin de convaincre le Mythe pour un featuring, il a accepté nous avons présenté notre œuvre improvisée et par la suite nous nous sommes donnés pour objectif d’évoluer à deux plutôt que du solo étant donné que nous sommes du même club. Voici comment est né le groupe FASOGANG.
IFC : De nombreux artistes musiciens de nos jours ont d’autres activités parallèles qui entreprennent afin de prospérer dans leur vocation musicale, à part la musique quelle est l’autre occupation du Groupe ?
FG : Au-delà de la musique, FASAGANG est un groupe d’étudiant et d’employé de commerce, des jeunes qui entreprennent diverses activités rémunératrices pour compenser le secteur musical. Vue que nous n’avons pas de producteurs et particulièrement au Burkina, pour avoir un producteur il faut d’abord se faire connaitre et se faire connaitre commence par de l’auto production et c’est ce qui nous conduit à mener des activités diverses pour nous l’enregistrement de nos titres et clips.
IFC : Que nous réserve FASOGANG dans les jours à venir, quand on sait que toutes les activités sont suspendues à cause de la pandémie du covid-19 ?
FG : Déjà nous saluons les mesures prises par le gouvernement en vue de prévenir et de stopper la maladie. Cependant elles ne sont pas sans conséquences surtout sur le plan culturel. Pour ce faire, nous ne devrons pas baisser les bras, nous devrons booter la psychose de cette maladie et continuer le combat. A cet effet, nous faisons du mieux que nous pouvons pour servir aux mélomanes un plat complet, du boom se prépare à l’horizon.
ICF : Le groupe FASOGANG est-il affilié au BBDA ?
FG : Affirmatif, nous sommes affiliés au BBDA du moment que nous sommes à cinq (5) titres enregistrés.
ICF : Un message de fin du groupe FASOGANG ?
FG : Nous exhortons la population à respecter les mesures barrières prises par les autorités afin de prévenir et de freiner la propagation du coronavirus.
Nous invitons tous nos mélomanes à croire en nous car l’auteur n’a de valeur que si son œuvre est lue et suivie par les lecteurs. Nous sommes une étoile montante qui tend à donner plus d’éclat à la musique burkinabè
Nous voulons vous dire merci pour l’interview que vous nous avez accordez et par vous, transmettre nos salutations à l’ensemble des membres du club Unesco (CAU-UO) qui nous a donné un extrait de naissance dans le show bizz burkinabè, à notre manager et chorégraphe Aziz Sawadogo. Nous tenons une fois de plus à vous dire grandement merci pour cette promotion de la musique et de la culture burkinabè.
Interview réalisée par Aboubacar Dipama
