‘’Infos Culture du Faso’’, dans sa dynamique de rencontrer certains acteurs culturels de la région des Hauts-bassins, a été reçu par Abdoulaye Diabaté du groupe musical dénommé ‘’Abdoulaye Diabaté et les Younkouna’’. Au sein de son bureau d’un cabinet de soin et de santé, Nos échanges ont porté essentiellement sur ses projets actuels et aussi de la covid-19. Découvrons, ensemble, les détails de cet entretien.
ICF: Nous allons vous demander de vous présenter à nos différents lecteurs.
Diabaté: Bien avant tout, je voudrais vous remercier pour cette visite, mais également pour ce que vous faites pour notre visibilité. Je me nomme Abdoulaye Diabaté, artiste musicien du groupe ‘’Abdoulaye Diabaté et les Younkouna’’.
ICF: Quel a été, selon vous, l’impact de la pandémie à corona virus sur la culture ?
Diabaté: Il faut dire que, pour tout acteur du monde de la culture, la situation était carrément au point mort. Les artistes burkinabè étaient pratiquement dans la tourmente vue qu’il n’y avait plus de spectacles, pas de représentations, rien du tout. Du coup nous nous retrouvons sans revenu, ce qui était très déplorable.
ICF: En tant qu’acteur de la culture, quelle a été votre contribution en vue de contrer cette pandémie ?
Diabaté: A l’instar de certains artistes burkinabè, nous avons veillé à ce que notre partition soit prise en compte. En clair, on a, avec d’autres jeunes artistes de la région, essayé de s’unir autour d’un collectif que nous avons appelé ‘’Collectif vent d’ouest’’. Ensemble, nous avons sorti une chanson contre la covid-19 en vue de sensibiliser et motiver les populations au respect des règles barrières et aussi leur permettre se rendre à l’évidence de cette pandémie dans notre pays.
ICF: Cela fait un bon moment que vous êtes tapis dans l’ombre, de ce fait, quels sont projets futurs ?
Diabaté: Je ne dirais pas tapis dans l’ombre, mais il important de savoir que nous avons eu notre temps avec la sortie de mon premier album en 2004, un deuxième en 2007, un troisième en 2015, et des singles que nous avons fait entre 2011 et 2014. Et donc dans toute chose, il faut aussi donner la chance à la nouvelle génération. Cependant, cela ne veut pas dire que nous quittons le milieu, bien au contraire nous faisons actuellement de la musique de recherches, qui se joue avec des instruments traditionnels. Et en plus, on est beaucoup plus orienté vers l’extérieur, notamment dans des pays comme les Etats Unis, la Suisse, le Canada, la France, donc du coup, on est moins visible sur la scène locale. Mais on sera bientôt de retour.
Je tiens également à rappeler qu’à l’occasion de la fête de la musique, « Abdoulaye Diabaté et les Younkouna » joue le dimanche 21 juin prochain à l’esplanade du musée de la musique de Bobo-dioulasso, sis près de la SNC.
ICF: Que pensez-vous de notre journal culturel ‘’Infos Culture du Faso’’ ?
Diabaté: Pour deux ans d’existence dans le monde des médias, je trouve déjà énorme le travail que vous avez abattu pour la culture burkinabè. Pour cela vous êtes à féliciter et à encourager car, à travers vos écrits, vous faites de l’art tout comme nous pour l’avancée de notre culture.
ICF: Avez-vous des suggestions à l’endroit de notre plateforme allant dans le sens de son amélioration ?
Diabaté: Vous abattez déjà un boulot incroyable, mais je suggèrerais qu’il y ait également des vidéos des artistes sur votre plateforme. Mais si cela est déjà fait, il faut que ça soit plus accentué. De ce fait, si je devais vous attribuer une note sur l’échelle de 1 à 10, je vous donnerais 7. Je choisie cette note pour vous inciter à encore mieux faire. Pour terminer je tiens à remercier le public, cette population vaillante et tous ceux qui ont à cœur l’épanouissement du peuple burkinabè. Et que vivement le pays se redresse de toutes ces crises dont nous souffrons actuellement. Encore merci pour cette visite.
Interview réalisé par Parfait Fabrice SAWADOGO