Une semaine après la sortie de son tout dernier single intitulé « Bas m’buuda », dans le contexte de lutte contre la covid-19, Miss Tanya, une des plus belles voix du moment, de la musique burkinabè, a bien voulu s’exprimer à notre micro. La rencontre a eu lieu au studio « Takoun Production ». Découvrons ensemble le contenu de cette entrevue.
ICF: De quelle manière la pandémie de la Covid-19 a-t-elle marqué Tanya?
Tanya: Bah, c’est vrai que c’est pas facile pour moi, c’est pas facile pour tout le monde d’ailleurs. Mais, on profite en même temps pour travailler au studio, se reposer, méditer, se concentrer et récupérer.
ICF: « Bas m’buuda » est sorti il y a pratiquement une semaine. Comment se porte-t-il ?
Tanya: Super bien, on peut le dire ainsi. C’était une contribution contre la Covid-19 pour enjailler un peu les fans , Dieu merci, les gens aiment et apprécient.
ICF: Miss Tanya s’impose de jour en jour sur l’arène musical du Burkina comme la reine de l’afrobeat, que pensez-vous de vos performances? Quel est votre secret?
Tanya: Le secret, c’est de rester soi-même, ne pas vouloir coûte que coûte faire comme les autres. Il ne faut pas prétendre être celui qu’on n’est pas. En un mot, il faut juste rester naturel. Et quand c’est bon, les gens aiment. Dans le cas contraire, ils vont apprécier juste pour un moment. Et c’est tout.
ICF: Certains acteurs culturels affirment que le charme et la sensualité constituent aussi un avantage pour Tanya, confirmez-vous ?
Tanya: Je ne sais pas trop. Comme on dit, l’œil ne se regarde pas voir. C’est ce que je dit, il faut juste rester naturelle. Pour le reste, je ne sais pas.
ICF: Quelle est l’ambition à long terme de Tanya dans la musique?
Tanya: J’ai une grande vision. Mais c’est sûr qu’à moi seule, je ne pourrais y arriver. Il faudra le soutien de tous. Bien souvent, on peut vouloir quelque chose mais Dieu prévoit le contraire. Alors c’est Dieu qui décide. Mais ce qui me tient beaucoup à cœur pour l’avenir c’est de travailler assez afin de toujours m’améliorer.
ICF: Quel est votre avis sur le Showbiz burkinabé? Et le fait que certains pensent qu’il structuré d’une manière clanique?
Tanya: C’est vrai que ce n’est pas aussi « wahou » comme dans d’autres pays, mais on se défend pas mal. C’est adapté à nos réalités, donc on essaie d’aller molo en espérant que d’ici là, on arrivera à » sortir la tête » à l’international. Quand j’ai commencé la musique c’était pas vraiment facile, mais je me suis donnée à fond et aujourd’hui grâce à Dieu et à ma maison de production, je me fais un peu connaître.
ICF: « Infos Culture du Faso” vient de célébrer ses deux ans d’existence. Que pensez vous de l’apport des journaux culturels dans la promotion des artistes?
Tanya: Moi, je pense que c’est le premier canal de promotion, parce qu’en dehors des télés et radios, c’est ce que les gens suivent le plus. Tout simplement parce que les téléphones sont plus proches des personnes que des télés. Je pense que vous abattez un grand boulot et pas seulement pour moi, mais pour tous les artistes. Donc, vraiment grand merci à vous car ce n’est pas évident qu’un média fasse la promotion des artistes sans les connaître.
ICF: Situation matrimoniale de Tanya
Tanya: Je ne suis pas encore mariée. Tanya n’est pas non plus un cœur à prendre.
Interview réalisé par Kayadan Alain Gounabou (Stagiaire)
Parfait Fabrice SAWADOGO