Bassabaty SANOGO, connu sous le sobriquet de Bass MANDELSON ou encore le rasta national, après quelques temps vécus hors du Burkina, signe enfin son retour. À cet effet, votre journal est allé à sa rencontre afin de vous faire part des grandes lignes qui marquent son retour. Lisez plutôt.
Le rasta national, par ailleurs intronisé comme ambassadeur de la communauté dioula, est l’une des plus grandes figures du reggae burkinabè. À son actif plusieurs titres à succès à savoir « amandikeleda » ou en encore « liguidi Kadi », il a véritablement impacté cet univers musical au pays des hommes intègres. Après son succès national, venu le temps d’aller vers d’autres cieux. De tournées en tournées, un peu partout dans le monde pendant un long moment, il décide alors de revenir dans son pays et cela pour plusieurs raisons.
« J’ai décidé de revenir dans mon pays afin de contribuer à l’unité nationale. Beaucoup de choses vont mal et ça je ne peux l’accepter », témoigne l’artiste. En premier lieu, il dit être là dans le cadre de la promotion de sa toute dernière sortie musicale baptisée <<Africafric>>, une collaboration avec l’artiste chanteuse Lise La DIVA. « Dans cette chanson, je parle du fric de l’Afrique, en Afrique et pour l’Afrique. L’Afrique va mal, pourtant c’est le continent le plus riche. Ici, j’invite tous les africains à se mettre debout pour lutter contre les faux gouvernants et mieux faire valoir notre patrimoine », affirme MANDELSON.
En second lieu, le rasta national dit être là dans le cadre d’un festival qu’il compte mettre en place, qui est le Festival de l’unité nationale. « Ce Festival se tiendra à Bobo-Dioulasso du 21 au 23 Mai 2021. Il sera accompagné d’une formation de techniciens et ingénieurs de son qui aura lieu du 03 au 23 du même mois. Les deux activités prendront fin ensemble, avec une remise d’attestations de formation », a-t-il confié. Il a tenu également à préciser que ce Festival s’effectuera sur de longs termes et promet nous revenir pour plus de détails. Il certifie par la même occasion qu’il marque son grand retour sur la scène burkinabè.
Ainsi, s’est-il exprimé en ces termes: « je reviens en tant que <<vieux père>> sur la scène pour apporter ma voix. Je suis un artiste engagé. De ce fait, je vois beaucoup d’injustice et je ne peux pas me taire. Je compte bien, à travers ma musique, véhiculer des messages qui permettront de développer mon pays ». Il n’a pas manqué de présenter ses vœux à l’endroit du peuple burkinabè, pour cette nouvelle année qui débute. « Mes vœux pour cette nouvelle année se résument à la paix et le pardon dans notre patrie. Je profite par la même occasion pour demander que l’on parle plus du fric de l’Afrique en Afrique et pour l’Afrique. C’est ce message, ce logiciel même que je compte et qu’il faudrait promouvoir », a-t-il conclu.
Asmaho ZOUNGRANA.