Limachel est une étoile montante de la musique Burkinabè qui a su montrer ses prouesses. Ce talent lui vient du fait que son père fut technicien de musique à l’époque, lui permettant de se familiariser très tôt à ce monde. Découvrez-le dans cette interview qu’il a bien voulu nous accorder le vendredi 20 Août dernier, dans les locaux de notre rédaction à Ouagadougou.
Infos Culture du Faso (ICF) : Pouvez-vous vous présentez à nos lecteurs ?
Limachel (L) : Moi c’est Limachel artiste chanteur et à l’état civil, je me nomme Michael Boco.
(ICF) : D’où vient votre passion pour la musique ?
(L) : C’est une passion que j’ai depuis l’enfance. Mon père était technicien de musique l’époque, et j’avais la permission de le suivre au boulot quand j’avais de bonnes notes à l’école. Je pouvais voir des artistes qui se produisaient en live. Il y a aussi ma grand-mère avec qui j’ai aussi grandi qui aimait beaucoup chanter quand elle faisait ses travaux ménagers. Je pense donc que tout cela a un peu joué inconsciemment sur moi. Sinon, c’est un don de Dieu.
(ICF) : Comment se porte la jeune carrière de Limachel ?
(L) : On n’est pas encore arrivé où on rêve d’être mais on est sur le chemin. Tout va bien.
(ICF) : Avec votre jeune carrière musicale, avez-vous déjà un album ?
(L) : J’ai un album qui est sorti en 2018 « Attitude », qui a été nominé d’ailleurs au Kundé dans la catégorie du meilleur featuring de l’année avec la légende To Finley, on a eu aussi le prix du meilleur clip au FAMA l’année suivante.
(ICF) : Que pouvez-vous dire de votre collaboration avec Smarty ?
(L) : C’est une collaboration magnifique, c’est un featuring de cœur que personnellement moi j’adore. Smarty, c’est un artiste que moi j’écoutais déjà depuis tout petit. Ça été donc un grand honneur pour moi. On s’est donc croisé par la force des choses, j’avais déjà sorti mon album et tout; il se trouvait que lui, il avait déjà un peu écouté le travail que je faisais, on n’est resté en contact. On échangeait, je prenais des conseils souvent et puis voilà l’inspiration est venue sur une chanson. Je l’ai proposé le feat et cela s’est fait naturellement sans condition, avec plein d’humilité et tout le talent. On a pris beaucoup de plaisir à travailler sur ce projet-là.
(ICF) : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre carrière musicale ?
(L) : On n’a pas les millions pour investir dans nos musiques comme les nigérians où autres, alors on essaie avec le minimum, d’offrir le meilleur. Notre showbiz n’est pas très ambitieux car les jeunes n’ont pas assez de plateaux d’expression, la qualité n’est pas trop mise en avant. C’est un des soucis comme ça qu’on rencontre mais Dieu merci, le public accroche de mieux en mieux…
(ICF) : Quelle analyse faites-vous du showbiz burkinabè ?
(L) : Ça rejoint un peu à la précédente question. On n’a pas de major ici car ça ne bouge pas assez. Conquérir l’international est un travail de fond mais surtout avec beaucoup de moyens. Faire des clips de qualités, pouvoir faire une promotion de qualité demande beaucoup de « sous »; et très souvent les jeunes ici ne sont pas très soutenus donc, ils font avec les moyens de bord et cela a ses limites. On est envahi par les musique d’ailleurs, pourtant on fait mieux que ça ici.
(ICF) : Quelle activité pratiquez-vous en dehors de la musique ?
(L) : C’est mon métier de base….euh à coté aussi, il n’y a pas mal de business qu’on essaie aussi de faire pour pouvoir nourrir le rêve que nous avons.
(ICF) : Avez-vous des concerts ou des activités en vue ?
(L): Je reconnais que je suis assez discret, je suis tout le temps en activité, je ne fais pas assez de bruit autour de ma carrière, mais cela va changer. Très bientôt, je vais réunir tous ceux qui aiment ma musique pour un grand premier concert comme il le faut. Restez branchés, passez l’info, les choses vont se préciser….. Mais bien avant, de belles chansons vont sortir très bientôt pour les fins d’années.
(ICF) : Quel message avez-vous pour le peuple burkinabè qui traverse qui traverse leur pire histoire en ce moment ?
(L) : Ah, c’est triste, c’est très triste. Nos frères tombent au combat chaque jour pour sauver nos vies. C’est très grand, le sacrifice quand on sait les conditions lesquelles ils mènent la bataille. On connaît tous la réalité et le pire, c’est notre impuissance par rapport à cette situation. Cela ne rend donc pas le sommeil facile. Que Dieu nous protège et fasse qu’on arrive à triompher de ce mal. Qu’il touche leur cœur afin qu’ils nous laissent tranquille.
(ICF) : C’est déjà la fin de notre entretien, qu’avez-vous à dire à vos fans et à ceux qui vous liront ?
(L) : Merci pour l’invitation, j’espère que vous prenez plaisir à me lire et à écouter mes chansons. N’oubliez surtout pas de vous abonner à mes différents comptes officiels. One love et que Dieu vous bénisse.
Ahoua KIENDREBEOGO (stagiaire)