Perçu comme l’une des grandes figures de la musique africaine, Ismo Vitalo ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Dans une interview qu’il a bien voulu accorder à INFOS CULTURE DU FASO ce mercredi 06 juin 2018, la star révèle que son nouvel album discographique de sa carrière solo sortira dans les prochaines semaines. Ismaël Yoda à l’état civil à plus de 18 ans de carrière qu’il a entamé avec le groupe Vitalo. Depuis la dislocation de ce groupe qui fait son temps, le ‘’Dangôrô’’ évolue en carrière solo. Selon lui, sa vie musicale se porte très bien aujourd’hui et il remercie son Créateur. Ci-dessous, l’artiste phare de la scène reggae burkinabè répond à nos questions lors de cette interview tenue dans la capitale burkinabè. Lisez !
Info Culture du Faso (I.C.F.): Veuillez vous présenter à nos lecteurs.
Ismo Vitalo: (Vialo) Je suis à l’état civil Yoda Ismaël et mon nom d’artiste est Ismo Vitalo. Je suis artiste musicien.
I.C.F: Comment êtes vous arrivé dans la musique ?
Vitalo: C’est une longue histoire. Le virus de la musique nous a piqué depuis très longtemps. Mais nous n’avions pas de producteur en ce moment là. Entre temps notre vie a bousculé et nous nous sommes retrouvés en prison. C’est de là que le groupe Vitalo est né. Nous étions trois au début. Dieu faisant bien les choses, nous avons rencontré quelques temps plus tard un producteur du nom d’Ousmane Touré. Grâce à lui on a sorti notre premier album. Tout est parti de là.
I.C.F: Comment se porte votre carrière musicale ?
Vitalo: Aujourd’hui ça va très bien et je remercie Dieu. Juste après la dislocation du groupe c’était un peu compliqué pour moi. Certains ne croyaient pas en moi et d’autres ont même voulu me fermer les portes. A présent tout va bien et je rends grâce.
I.C.F: Vous comptez combien d’album sur le marché de disque ?
Vitalo: Deux (2) albums en solo. Notamment ‘’Neda et ‘’Fatoumata’’ dans lequel je rends hommage à la mère de ma fille.
I.C.F: Combien d’années d’expérience avez-vous ?
Vitalo: Plus de dix-huit (18) ans. Notre premier album avec le groupe Vitalo est sorti en 2000.
I.C.F: Lequel de vos albums vous a le plus marqué ?
Vitalo: C’est ‘’Neda’’. Dans cet album, je parle de l’être humain en général et j’invite les gens à ne jamais oublier Dieu, notre Créateur. Je suis religieux car j’ai fais le franco-arabe. Donc je mets Dieu dans tout ce que je fais. C’est important.
I.C.F: Quel est votre opinion par rapport au show-biz burkinabè ?
Vitalo: Nous sommes sur le bon chemin. Il y a beaucoup d’évolution. La musique a vraiment pris le dessus. On a plein d’artistes aujourd’hui qui font notre fierté. Je dirais même que ce n’est rien car dans les 10 prochaines années, il aura des jeunes qui vont révolutionner la musique de chez nous. Je souhaite et je crois en cela. Seulement que nous devons éviter les torpillages inutiles entre nous les acteurs. Surtout il faut qu’on arrive à encourager et bien payer nos artistes de sorte à ce qu’ils puissent jouir de leur art.
I.C.F: Quels conseils avez-vous à prodiguer aux jeunes artistes ?
Vitalo: Les conseils ne finissent pas. Qu’ils partent d’abord à l’école pour être mieux instruits. L’école éveille aussi les consciences. Qu’ils sachent également qu’en musique il faut être patient car le milieu n’est pas facile (…)
I.C.F: Quels sont vos projets musicaux ?
Vitalo: Je préparer la sortie de mon prochain album le 20 août prochain. L’œuvre comporte des titres de rythmes variés. Je fais de la variété car je suis apte à faire plusieurs styles de musique mais pas uniquement le reggae. J’ai toujours dis que je suis comme les racines de manioc. Partout où on me jette, je pousse. Même sur gravier (…) Juste après la sortie de l’opus, je compte faire une tournée nationale à la rencontre de mes fans. Pour leur dire merci et qu’ils sachent que je suis là.
I.C.F: Votre mot pour terminer.
Vitalo: Merci à INFOS CULTURE DU FASO pour cette interview ainsi qu’à tous.
Interview réalisée par Fabrice Parfait et Filasko Moussa