La 7e édition des nuits internationales de la plaisanterie de Ouagadougou (NIP) se tiendra du 21 au 24 octobre 2019 à la maison du peuple. Placées sous le patronage du ministre de la culture des arts et du tourisme, Abdoul Karim Sango, elles ont pour thème : « la parenté à plaisanterie : facteur de cohésion sociale ». Face aux hommes de médias, le jeudi 17 octobre 2019, la fédération du cartel a dévoilé les innovations de cette édition.
Selon le directeur artistique du festival, Anatole Koama, vue l’actualité du Burkina Faso, cette initiative qui s’impose et vise à valoriser cette facette du riche patrimoine culturel qu’est la parenté à plaisanterie à travers des échanges interculturels. Et d’ajouter que la pratique de la parenté à plaisanterie est en perte de vitesse dans nos communautés. D’où l’intérêt d’ouvrir les nuits à un large public. A l’entendre M. Koama, dans certaines communautés du Burkina, la culture de la parenté à plaisanterie est plus ou moins vivace. Ildevert Méda, directeur de la compagnie Evasion et membre de la Fédération de Cartel, ce festival est une occasion de valorisation et de promotion de la parenté à plaisanterie.
C’est dans ce sens que avec l’organisation de plusieurs éditions réussies, les NIP, aux dires de Ildevert Méda, entend mettre un accent particulier sur l’ancrage des jeunes humoristes avant de poursuivre que le but est de d’offrir aux artistes qui n’ont pas accès au plateau, de se faire découvrir. Il a, par la suite, montré que c’est une pratique culturelle, source de distraction et de régulateur social. Malheureusement, le directeur du festival a déplorée qu’avec la modernisation et la situation sécuritaire, l’abandon de ces pratiques traditionnelles est de plus en plus visible. La particularité de l’édition 2019 se situe dans la décentralisation des activités au quartier Rimkièta pendant cinq jours.
De ce fait, M. Koama a annoncé la tenue d’une conférence publique sur le thème : « La parenté à plaisanterie, facteur de cohésion sociale », au collège notre dame de Kologh-Naaba, le 24 octobre prochain. Afin que la maîtrise de cette culture, a souligné les organisateurs, doit commencer par les jeunes en vue d’inculquer les valeurs de solidarité, de cohésion sociale et de fraternité. Les organisateurs ont pour vision de voir cette richesse culturelle se perpétuer et que l’abandon peut compromettre la culture de la paix au « pays des hommes intègres ». Anatole Koama a fait savoir que la parenté à plaisanterie est un tremplin pour un développement humain durable. Car, a-t-laissé entendre qu’elle occupe une place dans la vie de la cité.
Ainsi donc, à ses dires, ce cadre d’humour se veut une manifestation artistique et culturelle qui s’inscrit dans la dynamique de sauvegarde et de diffusion du patrimoine immatériel. Par ailleurs, la fédération du cartel prévoit des spectacles à Rimkièta du 21 au 24 Octobre à 19 heures, au cercle des arts vivants le 24 octobre, au collectif des architectes du rire le 26 octobre, à la maison du peuple le 25 et à l’espace Grâce Théâtre le 27 à 20 heures. A l’affiche, plus d’une dizaine d’humoristes professionnels venus d’horizons divers de la sous-région tels Moussa petit sergent, Son excellence Gérard, Le seigneur du rire, Génération 2000, Ali Ponré 1er, Gurunga et sa femme etc.
Achille ZIGANI
Parfait Fabrice SAWADOGO